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D'infirmière à auteure: l'effet papillon de Diane Boivin

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10 nov. 2014 03:17

Parfois, un tout petit geste posé par une personne peut avoir un impact important sur la vie d'une autre. C'est dans cette idée que l'infirmière de formation Diane Boivin a rédigé son premier livre, Derrière les gestes.

Par Mariane Bergeron-Courteau
marianebergeroncourteau@journaldelevis.com

Dans sa vie d'infirmière, d'enseignante au baccalauréat en Soins infirmiers et même, à l'occasion, de patiente, Diane Boivin a rencontré toutes sortes de personnes qui, souvent sans même qu'elles ne le sachent, ont eu un grand impact sur sa vie.

Pour rendre hommage à ces rencontres qui l'ont marquée, l'auteure a colligé plusieurs histoires vécues ou racontées par les soignants dans cet essai où l'infirmière réfléchit sur les décisions qu'elle a prises dans le cadre de ses fonctions et de la relation unique qui se développe entre le soignant et le patient.

«Le fil conducteur de chacun de ces récits, c'est qu'il y a toujours des personnes qui sont en relation, et il y a toujours des gestes qui sont posés qui font que les personnes sont capables d'avancer», relate l'auteure de Lévis.

Derrière les gestes est donc un recueil de petites histoires basées sur des faits réels, mais écrites sous la forme littéraire et agrémentées par quelques touches de fiction. Ces récits relatent la vie de patients de tous âges, de la naissance à la mort. Elles sont également tirées de l'ensemble de la carrière de l'infirmière.

C'est en côtoyant ses étudiants de l'UQAR que Diane Boivin a ressenti le besoin d'écrire sur papier les beaux moments qu'elle a vécu en tant qu'infirmière. Plusieurs de ces jeunes vivent des questionnements, à savoir s'ils ont véritablement choisi le bon métier et se demandent à l'occasion ce que le baccalauréat peut leur apporter.

«J'ai passé toutes ces étapes-là dans ma carrière. Des questionnements, des études à temps partiel, un bacc avec une petite fille, etc. Donc je me dis qu'il faut insuffler de l'espoir, parce que j'ai traversé tout ça grâce à des personnes qui m'ont aidée. Des mentors, des professeurs, et des patients, surtout. Les patients m'ont aidée à aimer ce que je faisais», explique celle qui a entrepris il y a quelques années un baccalauréat en Études littéraires à temps partiel.

Diane Boivin apprécie beaucoup l'expérience qu'elle retire de l'écriture de ce premier livre. «Ça a été une aventure extraordinaire. Le processus d'écriture est vivifiant. C'est sûr que cet essai-là, ça venait toucher des choses que soit moi j'avais vécues ou que j'étais en lien. C'est sûr que ça t'amène vers un espace de réflexion et de rétroaction de ce que j'ai vécu. Je trouve que c'était un beau voyage», exprime-t-elle.

Celle qui a complété environ le tiers de son baccalauréat en Études littéraire aimerait se lancer dans un nouveau projet d'écriture dans un avenir rapproché. Toutefois, pour cette deuxième expérience, l'infirmière de formation ne ferme pas la porte à l'exploitation d'un univers plus fictif.

Sur la photo : Diane Boivin lance des pistes de réflexion sur la relation entre le soignant et le patient avec son premier livre, Derrière les gestes.

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