Dans cette nouvelle aventure, Fonck et Ponck se retrouveront en Égypte avec leur neveu, Charly. Les deux héros devront rapidement affronter les dangers du pays pour sauver Charly, qui a été enlevé et emmené au cœur du désert de l’Égypte, avant qu’il ne disparaisse à tout jamais.
«Pour ce nouveau livre, j’avais envie de revenir à l’aventure avec un grand A et entrer dans l’action et le mystère, explique Luca Jalbert. Depuis ma plus tendre enfance, l’Égypte m’a toujours fasciné. Ma chambre était même décorée sous ce thème quand j’avais sept ans. Les mystères, les malédictions, les pharaons, l’architecture, c’est excitant à explorer pour les personnages.»
S’il a pris une pause importante avant de publier un nouveau tome de sa série, l’auteur n’avait pas prévue qu’elle serait aussi longue. Effectivement, Luca Jalbert avait signé un contrat pour produire son septième opus en 2019, mais la pandémie de la COVID-19 a mis un frein à cet élan.
«Le septième album était commandé et on a annulé mon contrat, donc j’ai dû mettre cette aventure inachevée dans mon tiroir, souligne l’artiste. Comme j’avais d’autres projets dans mon univers jeunesse Les Enfants Perdus, j’ai mis mon énergie là-dedans. À la fin de l’année dernière, j’avais du temps libre, donc j’ai décidé de rouvrir le tiroir et de terminer mon travail avec Fonck et Ponck.»
Malgré le hiatus dans la publication de ses bandes dessinées, Luca Jalbert a senti que l’engouement pour son œuvre ne s’est pas dissipé. L’artiste explique qu’il est même rendu à deux générations de lecteurs, puisque ses plus vieux lecteurs sont âgés 25 à 30 ans, alors que des plus jeunes s’intéressent aussi à son travail. Il explique le succès de sa série à sa présence dans les écoles.
«Je ne le cacherai pas, s’il y a encore de l’intérêt pour Fonck et Ponck, c’est grâce à mes animations dans les écoles. Je vais dans les classes pour parler de mon parcours et j’explique comment j’ai travaillé fort pour ma première bande dessinée. Elles traînent encore dans les bibliothèques des écoles. Si je laisse passer trop de temps, ça pourrait s’oublier, alors qu’en allant dans les écoles, je continue de faire parler d’elles et ça reste dans les esprits», indique le bédéiste.
Autopublication avec Amazon
Pour la publication de ce nouveau livre, Luca Jalbert a choisi de s’autopublier avec le géant américain Amazon. Cette méthode de distribution permet à l’auteur de ne pas se préoccuper de son inventaire et lui permet de distribuer son œuvre partout dans le monde.
«Avant, j’imprimais chez un imprimeur et j’avais des centaines d’exemplaires à conserver chez moi avant de les vendre, précise le Lévisien. Avec Amazon, je n’ai pas à débourser autant avant de publier, puisque ce sont eux qui impriment au fur et à mesure les commandes et les livrent directement chez le client. Comme les impressions sont faites dans le pays de la commande, ça fait quand même travailler une industrie d’ici.»
Puisqu’il utilise Amazon pour publier, Luca Jalbert est conscient que des écoles pourraient être réticentes à acheter son œuvre. Comme les écoles sont importantes pour l’artiste, il a pensé à une solution qui pourrait faciliter l’achat pour les établissements scolaires.
«Si les directions veulent mettre un frein sur les commandes Amazon, je pourrai m’occuper des commandes moi-même pour les écoles. De cette manière, je pourrai avoir un prix plus intéressant pour les écoles et elles pourront contourner l’achat avec Amazon. Ce n’est pas parfait, mais c’est la solution que j’ai trouvée pour rentabiliser le processus», propose-t-il.
Cette méthode de publication permettra à l’auteur de sortir de nouvelles aventures à tous les deux ou trois ans. La pause qu’il a prise lui a donné l’envie de créer des nouvelles histoires à une fréquence plus rapide.
«Replonger dans l’écriture l’année dernière m’a fait un grand bien. J’ai arrêté assez longtemps pour voir que ça m’a manqué, lance le bédéiste. Je pense que je vais avoir envie d’y consacrer plus de temps, puisque j’ai envie d’y impliquer la jeunesse. Je veux impliquer la jeunesse dans la bande dessinée et avoir son avis sur ce que je peux traiter. En travaillant sur le projet avec des jeunes, ça fait un beau projet pour garder les personnages vivants.»