Dans cette exposition intitulée Hors Cadre – Encadrés, LindaRo propose des portraits de personnalités connues qui ont vécu «en dehors du cadre» pendant leur vie et qui «se sont distinguées par leurs actions extraordinaires». On pourra notamment y observer Marie Curie, Gandhi, Charles Darwin et Friedrich Nietzsche.
«J’ai toujours été attirée par les figures humaines. J’aime travailler à partir de vieilles photos et de vieux portraits. J’ai voulu prendre comme prétexte ces personnalités pour attirer le regard et inviter les gens à observer la technique derrière les portraits et faire découvrir mon travail», explique LindaRo.
Effectivement, le style de l’ancienne architecte est particulier, puisqu’elle emploie l’encaustique, une technique très ancienne qui consiste à utiliser la cire d’abeille comme liant pour les pigments. LindaRo mélange l’encaustique au dessin au fusain pour réaliser ses portraits.
«C’est une technique qui était utilisée à l’époque des Égyptiens, précise l’artiste. J’utilise de la cire d’abeille que je mélange à de la cire de carnauba ou à de la résine. On la mélange avec les pigments pour les couleurs et on l’applique à chaud. On peut retravailler l’œuvre à la chaleur et ajuster les textures au pinceau ou au couteau. C’est très durable, parce que la cire protège l’œuvre. Beaucoup de gens vont travailler l’encaustique avec des couleurs opaques, mais, moi, j’aime le travailler en transparence.»
Une première exposition
Si la carrière d’architecte de LindaRo ne lui a pas permis de se concentrer sur l’art à temps plein avant maintenant, elle crée tout de même depuis toujours. Dédiée à l’art à temps plein depuis maintenant quelques années, l’artiste aura désormais la chance de présenter sa première exposition solo, une expérience qui lui permettra d’entrer en contact avec les gens.
«C’est vraiment important pour moi d’inviter les gens au vernissage, parce que ça démontre l’intérêt. C’est surtout une occasion de partager. J’adore parler de mon art et de ma technique, qui est peu connue. Les gens s’y intéressent et veulent en connaître davantage lorsqu’ils la voient. J’aime avoir les commentaires et les réactions à vif des gens», souligne LindaRo.
La Saint-Anselmoise ne s’en cache pas, le premier objectif de son exposition est d’obtenir un peu de notoriété pour faire connaître son art. Selon elle, le vernissage sera une occasion parfaite pour cela.
«C’est excitant pour moi, lance LindaRo. Dans des périodes difficiles comme aujourd’hui, le marché de l’art n’est pas une priorité. Ce qui est bien, c’est que ça fait du bien aux gens qui viennent en profiter. L’exposition, c’est l’occasion de mieux diffuser mon art et de me faire connaître. C’est mon objectif premier.»