vendredi 24 octobre 2025
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Chaîne de vie

S’impliquer pour éduquer au don d’organes et de tissus

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Photo : Gilles Boutin

23 oct. 2025 04:55

Le 17 au 19 octobre a eu lieu la 11e édition du Défi Chaîne de vie partout au Québec dans le cadre de la Journée mondiale du don d’organes et de tissus. À Lévis, les marcheurs se sont rassemblés au Centre de plein air de Lévis pour monter la pente ensemble et vivre un moment de partage.

Cette année, l’organisme responsable du défi, Chaîne de vie, a choisi de mettre de l’avant les enseignants qui éduquent les jeunes de 15 à 17 ans sur les dons d’organes et de tissus dans le cadre de cours d’anglais dans les écoles. 

À Lévis, le porte-parole du défi était Anthony Paul Joseph, enseignant d’anglais au Juvénat Notre-Dame qui sensibilise ses élèves de secondaire 5 sur cet enjeu depuis près de 10 ans. 

Le travail pédagogique vise deux objectifs : combattre la désinformation sur le don d’organes et de tissus ainsi qu’aborder l’appréciation de la vie et de la santé. 

«On veut sensibiliser les gens à faire des choix éclairés. L’objectif n’est pas de les convaincre [de donner un organe], mais c’est plutôt pour leur faire comprendre qu’est-ce que c’est, quels sont les risques et de leur permettre de faire un choix éclairé», explique Anthony Paul Joseph. 

Anthony Paul Joseph au Défi Chaîne de vie - Photo : Gilles Boutin

L’enseignant souhaite aussi faire cheminer ses élèves à ouvrir la discussion en famille. Bien que certains organes ou tissus peuvent être donnés lorsqu’une personne est vivante, plusieurs dons ne peuvent être faits qu’après le décès, s’il est survenu dans des conditions plus spécifiques. Il est donc important pour l’enseignant que ces jeunes qui approchent de l’âge adulte puissent parler de ce sujet avec leurs parents. 

«[Ça touche aussi] l’appréciation de la vie et d’être en santé parce que souvent lorsqu’ils sont jeunes c’est quelque chose qu’ils peuvent prendre pour acquis. Il y a certaines choses qu’on ne peut pas contrôler comme les maladies génétiques, mais [il y a aussi des comportements] comme trop boire ou fumer, sur lesquels on a du contrôle», ajoute-t-il. 

Ayant vécu des expériences avec des élèves proches de lui qui ont vécu des problèmes de santé importants qu’ils soient liés à une greffe ou non, Anthony Paul Joseph utilise aussi ces témoignages pour les aider à comprendre l’importance de prendre soin de leur santé et de ne rien prendre pour acquis. 

Une expérience personnelle

Pour Anthony Paul Joseph, le sujet du don d’organe est encore plus personnel, alors qu’il est lui-même un donneur vivant. Il y a quelques années, un peu après avoir commencé à enseigner le programme Chaîne de vie, ce dernier a fait don d’un rein à sa mère qui était atteinte d’une maladie génétique appelée polykystose rénale. 

«C’est une maladie progressive. Avec l’âge, ça a détérioré et ça détruit le fonctionnement de ses reins. Comme c’est génétique, mon frère, ma sœur et moi-même avons dû être testés pour vérifier qu’on ne l’avait pas. Malheureusement, mon frère l’a aussi, mais ça va prendre encore du temps avant que ça devienne un problème pour lui», raconte-t-il. 

C’est pendant que l’enseignant vivait tout le processus des tests que son directeur pédagogique de l’époque l’a approché pour lui parler de Chaîne de vie. Il est tout de suite embarqué dans le projet voyant aux premières lignes l’importance que le don d’organe revêt. 

Ayant vécu ce processus, à titre de porte-parole pour le défi Chaîne de vie, celui-ci revêt donc deux chapeaux cette année plutôt qu’un. 

Une soixantaine de personnes étaient présentes à Lévis - Photo : Gilles Boutin

Résident sur la Rive-Nord, il s’agissait de la première fois qu’Anthony Paul Joseph prenait part au Défi Chaîne de vie à Lévis, bien qu’il y avait participé de nombreuses fois à l’événement du côté de Québec. 

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