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Les débuts
C’est en 2007, dans le cadre des célébrations du 25e anniversaire de l’École la Ruche, que Lise Allard a semé les graines d’un projet devenu essentiel pour plusieurs établissements scolaires.
«L’étincelle qui a fait que j’ai commencé les Aidants scolaires c’est pendant une fête que nous avions eue pour le 25e anniversaire de l’école. À la soirée, je disais que mon rêve était de faire revenir les personnes qui ont travaillé avec moi pendant 25 ans pour nous aider. J’ai eu 22 personnes bénévoles qui étaient prêtes à venir nous aider cette soirée-là. […] En deux ans à l’École la Ruche, nous avions eu sept départs d’enseignants et du personnel. Sept sur 25 en deux ans, ça enlève beaucoup d’expérience. Ça a été mes étincelles qui ont lancé le tout», a expliqué Lise Allard.
Concrètement, le mouvement offre de l’aide bénévole au personnel des établissements éducatifs. Les Aidants scolaires comptent maintenant trois services, soit l’aide en présence/à la première transition scolaire, l’aide à une tâche matérielle et l’aide à distance.
En 2025, le mouvement regroupe 353 bénévoles impliqués dans 48 établissements scolaires au sein de quatre centres de services scolaires. Ce sont aussi 227 760 «P’tites demi-heures» de bénévolat qui ont été cumulés à ce jour. Le mouvement a aussi traversé les frontières du Québec pour apporter de l’aide en Saskatchewan, alors que le concept a même été repris en Belgique.
Au sein du Centre de services scolaire des Navigateurs, les Aidants scolaires sont présents dans 11 établissements, pour un total de 4 142 élèves supportés et 3 044 «P’tites demi-heures» réalisées en l’espace de six mois.
Malgré les succès éprouvés de l’organisme, les débuts n’ont pas été des plus simples pour Lise Allard et les personnes impliquées.
«J’ai été 12 ans dans ce que j’appelle la persévérance. Financièrement, je n’avais presque pas d’argent et je n’avais que très peu de monde autour de moi. Par la suite, nous avons eu Desjardins qui nous a aidés en payant notre deuxième plateforme. Nous avons aussi eu 40 000 $ pour une recherche-action payée par la Fondation Lucie et André Chagnon. Il y a eu une grosse subvention du ministère de l’Énergie et de l’Innovation pour deux formations, une pour informer nos membres de la culture du bénévolat et une pour les personnes responsables des bénévoles dans les écoles. […] Je remercie toujours les gens qui m’ont aidé dans ça. Ça fait 18 ans et toute seule, je n’aurais pas été capable», a mentionné la Lévisienne.
Une passion du bénévolat
Ce qui a motivé Mme Allard dans les débuts de son projet et ce qui continue de la mener vers ses différents objectifs pour les Aidants scolaires, c’est sa passion profonde pour le bénévolat.
«Pourquoi je m’implique comme ça? Parce qu’on reçoit beaucoup plus que ce que l’on donne. C’est tout simplement une passion. L’objectif initial était de donner deux bras de plus au personnel des écoles et à travers ça, ce sont les enfants qui en profitent», a admis l’ancienne enseignante.
Cette dernière ajoute que son objectif principal est maintenant de continuer à développer ce genre de services à travers tout le Québec.
«Il va falloir développer au niveau de la province. Ma vision, ce serait que toutes les écoles du Québec aient la structure pour recevoir des bénévoles, ce serait super», a conclu Lise Allard.