Titulaire d’un doctorat en immunologie, Yvan Boutin conjugue l’enseignement et la recherche appliquée depuis plus de 26 ans. Il fait partie de l’équipe professorale du programme Techniques de laboratoire, qui comprend deux spécialisations, soit Biotechnologies et Chimie analytique. En parallèle, il effectue de la recherche à titre de chef du secteur Biologie cellulaire et microbiologie chez TransBIOTech, l’un des deux centres collégiaux de transfert de technologie du Cégep de Lévis.
«Je suis très honoré, puisque j’imagine qu’il devait y avoir plusieurs candidats à ce prix. Que j’ai été sélectionné m’honore grandement, parce que c’est un prix intéressant qui souligne l’apport de la recherche collégiale dans l’écosystème de recherche au Québec», mentionne Yvan Boutin.
En plus d’être touché par le prix, le professeur a été particulièrement surpris, puisque ce sont ses collègues chez TransBIOTech et du Cégep de Lévis qui ont soumis sa candidature à son insu.
«Je n’en avais aucune idée, lance Yvan Boutin. Je pense que, d’habitude, les gens sont au courant (que leur candidature a été soumise), mais là ils m’ont vraiment tout caché. C’est sûr que j’ai eu une très grande surprise quand la présidentede l’Acfas m’a appelé pour me dire que j’avais remporté le prix.»
La raison derrière le prix
Lorsque questionné à savoir s’il pouvait deviner pour quelles raisons il avait été sélectionné pour remporter ce prix, Yvan Boutin a humblement pointé son double rôle dans le secteur des sciences, soit en recherche et en enseignement.
«Ça fait quand même 26 ans que je travaille dans le secteur puis je crois être reconnu pour mon accompagnement au niveau des entreprises, mon soutien et ma grande flexibilité. Je suis également professeur au cégep, donc ça me permet de former des étudiants qui vont aller travailler dans le secteur. En plus de la formation directe au cégep, je reçois des stagiaires dans mes projets, donc je pense que ç’a dû jouer à quelque part, le fait que je mène de front autant une carrière en recherche appliquée qu’en enseignement. J’aime bien intégré les deux et je pense que ç’a dû jouer dans ma candidature», explique-t-il.
En ce sens, si son intérêt pour la formation des jeunes lui a permis d’obtenir sa récompense, Yvan Boutin croit que c’est essentiel pour le développement de sa discipline à long terme.
«Une chose importante en sciences, c’est de transmettre nos connaissances et de s’assurer que les jeunes qu’on forme savent très bien ce qu’ils font et que l’inspiration qu’on donne soit ajustée aux besoins du travail. En étant en contact avec les entreprises et en connaissant leurs besoins, ça nous permet de faire le chemin avec mon enseignement et d’expliquer aux étudiants quelles sont les compétences et les talents recherchés sur le marché du travail», indique le récipiendaire du prix Denise-Barbeau.