Ce resserrement aura pour but de mieux encadrer le développement urbain et favoriser une meilleure cohabitation entre les bâtiments multifamiliaux et les habitations de plus faible densité.
«La qualité de vie des citoyens est au cœur de nos préoccupations et nous n’hésitons pas à apporter les ajustements nécessaires pour assurer une meilleure harmonie entre la faible, la moyenne et la haute densité», a déclaré le maire de Lévis, Gilles Lehouillier.
Dans un premier temps, tous les projets de trois étages et plus à proximité d’un bâtiment résidentiel de deux étages et moins seront assujettis aux objectifs prévus au règlement sur les Plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA), qui vise une meilleure intégration entre les zones touchées. Les critères d’espace au sol, de volumétrie et d’architecture seront aussi resserrés.
Ensuite, les exigences liées aux écrans tampons seront aussi bonifiées et actualisées pour tenir compte du milieu d’insertion et accorder une plus grande place aux milieux boisés. Ainsi, la largeur de l’écran tampon sera augmentée et sera graduelle selon la hauteur et le nombre de logements.
Dans un autre ordre d’idée, à la suite de l’actualisation de son schéma d’aménagement en 2022, la Ville de Lévis entreprendra la mise à jour de son plan d’urbanisme, qui tiendra compte de tous les aspects reliés à la densification. La Commission consultative d’urbanisme et d’aménagement effectuera en continu des ajustements à sa règlementation afin de tenir compte des demandes citoyennes.
«La planification de l’aménagement du territoire est un exercice en constante évolution, afin d’être proactif et d’adapter nos règlementations pour une meilleure qualité de vie», a mentionné le président de la Commission consultative en urbanisme et aménagement, Guy Dumoulin.
Les élus responsables de l’urbanisme analyseront aussi en profondeur une cinquantaine de zones, afin de déterminer le meilleur type de zonage selon le secteur.
Enfin, de nouveaux critères viendront encadrer les promoteurs dans la réalisation de leur projet ainsi que des aménagements nécessaires à la préservation de l’intimité des citoyens à proximité. Ceux-ci permettront la prise en compte, par exemple, du fait d’assurer une meilleure cohabitation et de favoriser l’acceptation sociale des projets à forte densité.
Les citoyens seront appelés à se prononcer sur cette modification règlementaire en cours dans le cadre d’assemblées publiques de consultation qui se tiendront les 12, 18 et 19 décembre prochain. Une campagne de communication pour la révision du plan d’urbanisme qui débutera en 2024 sera mise en place afin de s’assurer que les citoyens soient informés de la démarche et puissent y participer selon les différentes étapes.
Réaction de Repensons Lévis
Lors du conseil municipal, le conseiller municipal de Christ-Roi, élu sous la bannière de Repensons Lévis, Alexandre Fallu, a tenu à souligner la direction empruntée par la Ville de Lévis en urbanisme.
Toutefois, il a aussi mentionné que le développement à Lévis «se fait n’importe comment présentement», une remarque qui n’est pas passée pour le maire de Lévis et le responsable de l’urbanisme.
«Ça fait deux fois qu’on entend de votre part que le développement se fait n’importe comment à Lévis. Il peut effectivement y avoir quelques ajustements comme on a fait ce soir, mais je ne prends pas ces commentaires. Allez faire vos devoirs », a conclu Guy Dumoulin.