Le front commun, qui est constitué de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), représente 420 000 travailleurs. Des lignes de piquetage ont d’ailleurs été installées devant la plupart des établissements des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que de l’enseignement supérieur de la région.
Pour le regroupement, l’augmentation salariale moyenne de 10,3 % sur cinq ans qu’offre le gouvernement provincial est «trop peu». De leur côté, les syndicats réclament une augmentation des salaires de près de 20 % sur trois ans.
Ces derniers mentionnent aussi qu’il y a «actuellement une surcharge de travail qui ne cesse d’augmenter année après année». Actuellement, les employés du secteur public accusent un retard salarial de -11,9 %.
«Les demandes sont très claires. On veut un mécanisme d’indexation permanent au coût de la vie et de l’inflation, ainsi que des enrichissements annuels. La maigre proposition du gouvernement va s’envoler en fumée avec l’inflation. On veut minimalement une clause de protection du pouvoir d’achat et il faut améliorer l’attraction des domaines. Si on est incapable d’attirer des personnes dans ces métiers, ce sont les services à la population qui sont en périls», a mentionné la représentante nationale de l’APTS de Chaudière-Appalaches, Mélanie Lapointe.
Confiants de faire bouger les choses
Selon les porte-paroles, le gouvernement «n’a plus le choix de faire avancer les choses». Ils maintiennent aussi que la population «sait que les services sont carencés».
«Les pénuries de main-d’œuvre, nous allons continuer à les vivre s’il n’y a pas un sérieux coup de pouce qui est donné. Il y a des personnes qui vont devoir mettre leurs yeux devant leurs lunettes c’est certain», a évoqué le coordonnateur régional pour la CSQ, Pascal Côté.
Même s’ils se disent prêts à «poursuivre sur la lancée des manifestations», les représentants du front commun avouent qu’ils «espèrent qu’une entente sera conclue prochainement».
«Évidemment, on ne souhaite pas se rendre trop loin non plus. Entre aujourd’hui et nos prochaines actions, qui arrivent le 21 novembre, il y a suffisamment de temps pour qu’il y ait des avancées sérieuses. Par contre, c’est une belle démonstration qu’on est déterminé et en colère actuellement», a indiqué Barbara Poirier, la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.
«Tout le monde est prêt à négocier, on le répète. Là, il faut y aller, il faut que ce dossier avance», a ajouté Pascal Côté.
«La bombe arrive»
«C’est vraiment un premier coup de semonce pour nous aujourd’hui. On a semé une première graine qui va prendre de l’ampleur prochainement. C’est notre premier coup», a expliqué le conseiller syndical pour la SQEES-FTQ, Carl Reinhardt.
D’ailleurs, après cette première journée d’action, le front commun a affirmé que «le travail n’est pas fini». Rappelons que les membres du front commun ont annoncé trois nouvelles journées de grève, les 21, 22 et 23 novembre prochains.
«Je peux affirmer que ce qui s’en vient est gros pour nous. Les trois journées de grève qui ont été ajoutées représentent notre gros coup. C’est une bombe qui s’en vient, donc j’espère que nous allons pouvoir nous entendre prochainement», a conclu Carl Reinhardt.