Via une publication Facebook faite le 23 juillet le tournoi souligne que depuis environ trois ans, «le site et ses infrastructures en général se détériorent à vitesse grand V».
«Chose certaine, si Georges Maranda voit l’état de son stade de là-haut, il doit en être profondément désolé. […] À chaque année, nous mettons des heures à préparer le site avant la journée d’ouverture. […] Par contre, depuis trois ans, ce nombre d’heures a explosé de façon exponentielle. Et ce ne sont pas des heures attitrées à nos préparatifs, ce sont des heures attitrées à mettre le site, ses équipements et ses infrastructures en ordre au strict minimum», rapporte le message publié par l’organisation.
On y mentionne aussi que certaines tâches demandées à la Ville par formulaire ont été réalisées «en mode 911» dans les deux jours avant le début de l’événement, alors que d’autres tâches d’entretien n’ont tout simplement pas été faites.
«Cette année, c’est la goutte qui a fait déborder le vase. Nous avions honte de l’état du site plusieurs semaines avant le début de notre événement. Nous avons passé non pas un, ni deux, mais bien trois jours, avec une équipe de quatre à cinq bénévoles, à effectuer des tâches qui, normalement, ne devraient pas être de notre ressort. Nous avons nettoyé, désherbé, coupé des branches, balayé des sentiers asphaltés, replacé des ancrages de buts qui n’étaient clairement pas au bon endroit, réparé des clôtures. Notre homme à tout faire a démonté et remis à neuf […] les cinq rouleaux éponges du site. Il a aussi réparé les ligneuses, qui, elles, étaient également en mauvais état. Tous ses achats de matériels divers pour réparer ont bien sûr été au frais de notre tournoi», soutient la lettre.
Réactions
Certains acteurs du milieu politique lévisien ont tenu à réagir sur leurs réseaux sociaux suite à la publication de cette lettre.
«Il est plus que temps d’agir. Nos infrastructures sportives se détériorent. La lettre ouverte du comité organisateur du Tournoi moustique Édouard-Dussault expose au grand jour ce que plusieurs savent déjà : elle n’est que la pointe de l’iceberg d’un problème bien plus vaste, celui de la dégradation inquiétante de nos infrastructures. […] Ironiquement, à quelques pas de là, on s’apprête à investir près de 10 millions pour asphalter l’un des derniers espaces verts du centre-ville, sur 800 mètres d’Étienne-Dallaire», a indiqué Serge Bonin, conseiller du district Saint-Étienne, chef de Repensons Lévis (RL) et candidat à la mairie de Lévis.
Ce dernier souligne d’ailleurs que RL réclame «une analyse sérieuse, indépendante et urgente de nos besoins en infrastructures sportives, fondée sur les projections démographiques des 25 prochaines années».
«Les équipes d’entretien à la Ville veillent à offrir une belle expérience de jeu aux divers usagers. Il y a un projet de réfection pour les estrades; une intervention majeure est à prévoir ainsi que pour d’autres éléments du stade. Pour ce qui est d’une surface synthétique, l’analyse se poursuit. Une présentation sera effectuée auprès de l'administration municipale afin de définir l’orientation quant à la possibilité de se doter ou non de ce type de surface. Une étude complète sur les infrastructures sportives (terrain synthétique, estrade, bâtiments, etc.) sera réalisée», affirme de son côté la Ville de Lévis par voie de communiqué.
De son côté, Prospérité Lévis — Équipe Steven Blaney a indiqué que son chef rencontrera le président du tournoi dans les prochains jours pour bien comprendre la situation.
Interpellée par le Journal afin de réagir, l’équipe du maire de Lévis, Gilles Lehouillier, n’a pas donné suite aux demandes.