Notons d’abord que sur ce montant total, 404,9 M$ proviendront de subventions pour des emprunts nets de 468,7 M$. Ainsi, la Ville de Lévis a divisé son PQI en quatre sections : pérennité des infrastructures (325,9 M$), croissance et amélioration (378,4 M$), développement économique (52,4 M$) et qualité de vie (117,1 M$).
Dans son volet pérennité des infrastructures, la Ville prévoit notamment y investir 124 M$ dans la réfection de son réseau d’aqueduc et d’égouts, 63,4 M$ pour la réfection et des travaux de pavage, trottoirs et bordures, 29,6 M$ pour le remplacement de véhicules et machineries, 18,5 M$ dans le programme de rénovation des édifices, 4 M$ pour la restauration de la bibliothèque Pierre-Georges-Roy ainsi que 5 M$ pour l’entretien et la réparation des parcs et espaces verts.
Pour la section croissance et amélioration, on y retrouve des montants de 2,2 M$ dans le dossier de l’abolition du sifflet de train à Charny, 128,7 M$ pour l’aménagement de voies réservées sur le boulevard Guillaume-Couture, 130,4 M$ pour l’agrandissement du réseau d’aqueduc et d’égouts ainsi que 3,2 M$ pour la construction d’un bâtiment pour la gestion animalière.
Ajoutons que 55,4 M$ sont prévus pour la construction du nouveau poste de police et maison de justice de proximité. Notons que les montants estimés pour la construction de ce projet sont toujours les mêmes et qu’il devrait être livré dans le dernier trimestre de 2024.
En ce qui concerne le volet développement économique, des projets d’acquisition de terrains industriels (20 M$), de prolongement des rues Napoléon-Hébert et de la Pascaline (10,7 M$), de réaménagement de la 3e avenue (4,3 M$) ainsi que de l’urbanisation des rues du parc industriel de Saint-Jean-Chrysostome (2,3 M$) sont prévus, pour ne nommer que ceux-là.
Pour le dossier de la qualité de vie, plusieurs développements déjà bien connus sont toujours dans les cartons de la Ville, notamment l’aménagement de la côte des Bûches (2 M$), l’aménagement de deux parcs canins (1,1 M$), l’ajout d’une nouvelle glace à l’Aréna de Lévis (25,2 M$ conditionnel à l’octroi de subventions gouvernementales), l’agrandissement du Centre culturel de Lévis (15,6 M$) ainsi que du Vieux Bureau de Poste (10,6 M$).
Enfin, d’autres projets divers sont prévus comme la construction et l’aménagement d’un pavillon et aire d’accueil au parc des Chutes-de-la-Chaudière (4,7 M$), l’acquisition de deux camions pour la collecte des matières résiduelles (750 000 $), le prolongement du Parcours des Anses dans le cadre de la réalisation de la piste utilitaire multifonctionnelle sur le boulevard Guillaume-Couture (6,2 M$), l’aménagement du parc de la Pointe-Benson (16,8 M$), la réalisation d’une piste de pump track (425 000 $), l’amélioration des arénas BSR et André Lacroix (5 M$) ainsi que la création d’un terrain de baseball synthétique (2,2 M$).
En ce qui concerne la gestion de la dette, la municipalité prévoit 113,6 M$ en paiement comptant sur cinq ans. Cette dernière estime que cette stratégie permettra de minimiser les impacts des investissements sur la dette.
«Notre PQI sera géré de façon responsable afin de tenir compte de la conjoncture économique reliée à l’augmentation des coûts, à la pénurie de main-d’œuvre et à l’approvisionnement. Si nécessaire, le PQI sera revu pour tenir compte de la capacité de payer des contribuables. On s’est donné un objectif, c’est-à-dire qu’il n’est pas question d’excéder nos cibles», a assuré le premier citoyen.
Sur cinq ans plutôt que trois
Si la Ville a opté pour un plan quinquennal plutôt que triennal comme par le passé, c’est notamment pour une meilleure prévisibilité, une meilleure organisation au niveau de la direction du génie ainsi que pour informer à l’avance la population quant aux projets qu’elle souhaite réaliser, et ce, sur une plus longue période.
«C’est un juste équilibre entre un triennal, qui est souvent trop court, et un décennal, qu’on trouve trop long. […] Un quinquennal, c’est une bonne façon de prévoir des investissements tout en se donnant une cible de cinq ans et de voir l’échelonnement ainsi que l’amortissement de ces investissements-là», a soutenu Dominic Deslauriers.
Serge Bonin et Repensons Lévis s’opposent
Au cours de la séance extraordinaire du conseil municipal afin d’adopter ce nouveau PQI, le conseiller municipal et seul représentant de l’opposition et du parti politique Repensons Lévis, Serge Bonin, s’est opposé à cette adoption.
Ce dernier a déploré en marge de la séance que cet exercice est «un programme triennal d’immobilisations déguisé en programme quinquennal d’immobilisations» puisque «les années quatre et cinq ne contiennent pas de nouveaux projets ou presque».
«C’est comme une liste de cadeaux de Noël : on peut mettre une grande quantité de demandes, mais on sait très bien qu’on ne pourra pas tout recevoir dans la première année. J’aurais souhaité un PQI avec une répartition plus équitable des projets sur les cinq années, et donc, plus réaliste», a argué M. Bonin.
Avec la collaboration de Marie-Ève Groleau.