Par Aude Malaret
Dans le cadre de cette stratégie, la Ville a d’abord identifié les risques et les aléas que peuvent causer les changements climatiques, tels que les canicules, les précipitations extrêmes, les inondations ou encore les tempêtes, puis a défini les grandes orientations à suivre.
«Ce document, que nous déclinerons en plan de mise en œuvre au cours des prochains mois, vient consolider ce qui est déjà amorcé en l’intégrant à une stratégie globale et concertée», explique Jean-Claude Belles-Isles, directeur de la Direction de l’environnement à la Ville de Lévis.
Cette stratégie fait suite à sa la Politique environnementale présentée en juin 2021 et la consultation publique à laquelle 3 000 citoyens ont participé. Les mesures que la Ville espère prendre visent soit à atténuer les causes de ces changements climatiques, comme les gaz à effet de serre, soit à s’adapter aux conséquences.
Le transport durable, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique font partie des actions d’atténuation pouvant être mise en place. Ainsi, Lévis prévoit par exemple d’électrifier la flotte d’autobus de la STLévis.
Du côté des mesures d’adaptation, la Municipalité veut notamment promouvoir le développement d’infrastructures plus résilientes. Lévis compte ainsi inclure une clause environnementale dans toutes les décisions de la Ville. Ce sont donc l’ensemble des services de la Ville qui participeront à la Stratégie d’adaptation aux changements climatiques de Lévis.
4 orientations, 15 mesures
Ces mesures d’adaptation et d’atténuation reposent sur 15 mesures réparties en quatre grandes orientations. Concrètement, les projets de la Ville ainsi que l’organisation de ses services devront tenir compte des problématiques environnementales, Lévis fera la promotion des bonnes pratiques auprès de ses citoyens et encouragera des projets d’architecture durable, elle mettra aussi en œuvre des principes d’aménagement durable de son territoire en préservant et protégeant les espaces naturels et, finalement, veillera au maintient de l’approvisionnement en eau potable.
«La commission consultative de l’environnement a travaillé activement à identifier les boisés urbains et les îlots de chaleur et à bonifier la canopée de notre ville pour aider à contrer les changements climatiques. Nous veillons à poursuivre et à assurer la protection de nos milieux naturels, humides et hydriques partout sur le territoire de Lévis», a ajouté Fleur Paradis, conseillère municipale et présidente de la commission consultative de l’environnement.
Pour ce faire, la Ville a notamment adopté au cours des derniers mois une résolution afin de protéger 30 % des milieux naturels du territoire.
L'opposition demande des chiffres
Si les conseillers de l’opposition ont salué l’initiative, les élus de Repensons Lévis auraient souhaité des objectifs mieux définis. «Il y a de bonnes idées, le diagnostic est bon, mais il manque d’actions chiffrées et mesurables. Quel est le portrait actuel des émissions de gaz à effet de serre sur notre territoire? On ne le sait pas. Oui, il faut agir maintenant, mais il faut savoir d'où on part et où on s’en va», a partagé Serge Bonin, conseiller municipal de Saint-Étienne, à la suite de l’annonce.
Son collègue Alexandre Fallu, conseiller municipal de Christ-Roi, demande pour sa part que la clause environnementale «soit rapidement intégrée aux fiches de prise de décisions dans un délai convenable, et ce, avant le 1er juillet 2023».