dimanche 4 mai 2025
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Crise du logement

RL veut que le maire «reconnaisse» la problématique

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Serge Bonin et Alexandre Fallu aimeraient que l'administration Lehouillier en fasse davantage pour s'attaquer à la crise du logement à Lévis. Photo : Archives - Gilles Boutin

15 janv. 2024 02:29

Quelques heures après la sortie de plusieurs organismes communautaires réclamant des mesures concrètes des gouvernements pour s'attaquer à la crise du logement à Lévis, Serge Bonin et Alexandre Fallu, les deux élus de Repensons Lévis (RL) à l'Hôtel de Ville de Lévis, ont demandé que l'administration Lehouillier «reconnaisse officiellement la crise du logement qui sévit sur le territoire».

À lire aussi : Plaidoyer pour davantage de logements sociaux à Lévis

Le parti d'opposition a rappelé que lors de la séance du conseil municipal du 25 septembre dernier, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, avait qualifié de «foutaise» les dernières statistiques disponibles de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) présentées par M. Bonin, qui témoignaient d’un taux d’inoccupation de moins de 1 % dans 2 arrondissements sur 3 à Lévis.

«Les gens en besoin ne sont pas que des chiffres, mais des humains ayant le droit de se loger convenablement et de vivre dignement. Il faut écouter les experts et les acteurs du milieu communautaire de Lévis. Reconnaissons qu’il y a une crise du logement et servons nous de tous les leviers politiques possibles pour demander aux gouvernements d’agir», a affirmé Serge Bonin, conseiller municipal du district Saint-Étienne.

La Ville doit en faire plus, selon l'opposition

Si RL reconnaît «certains investissements consentis» par l'administration Lehouillier en logement social et abordable et annoncés en décembre dernier, MM. Bonin et Fallu ont réitéré des «pistes de solutions» partagées par leur formation politique en juin dernier.

L'opposition aimerait ainsi que les objectifs de construction de logements abordables et sociaux soient revus à la hausse, que la construction de logements sociaux soit vue «non pas comme une simple dépense, mais comme une alliée au dynamisme économique de la région» et que le zonage des résidences pour personnes âgées soit réglementé, «afin de protéger cette vocation».

Également, RL désire que l’itinérance cachée soit inclue comme «une réelle donnée existante et fiable», que le financement aux organismes communautaires pour la construction d’unités d’habitation avec suivi communautaire et la construction de coopératives d’habitation soit augmenté et qu'une contribution de tous les promoteurs afin de financer le logement social soit envisagée.

«La construction des nouveaux loyers luxueux, entre autres au centre-ville, entraîne une augmentation de la valeur foncière et du coût des loyers dans le milieu environnant. Ce qu’on entend sur le terrain, c’est l’indignation de la population face à des coûts qu’elle ne peut pas assumer. Il y a urgence de construire davantage de logements abordables. Chaque jour qui passe élargit le fossé entre ceux qui ont un toit sécuritaire et ceux qui luttent pour en trouver un», a pour sa part argué Alexandre Fallu, conseiller municipal du district Christ-Roi.

Déjà à l'action, soutient l'administration Lehouillier

Pour sa part, le cabinet du maire, par l'entremise d'une déclaration écrite, a balayé du revers de la main les critiques de RL.

L'administration Lehouillier estime que son annonce de décembre sur les logements sociaux est la preuve qu'elle se soucie de cet enjeu. Même que l'équipe de Gilles Lehouillier veut dépasser l'objectif fixé il y a quelques semaines de construire 1 000 logements sociaux au cours des 10 prochaines années.

«Nous faisons plus que reconnaître cette situation, nous agissons et nous passons à l’action. Nous sommes en accord avec le FRAPU et c’est pour cette raison, qu’avant les Fêtes, la Ville de Lévis a mis en place un fonds de 19,2 M$ sur une période de huit ans, et ce, sans compter les crédits de taxes, afin de propulser le développement de logements sociaux sur le territoire. (...) Nous avons un excellent partenariat avec l’OMH de Lévis et cette collaboration nous permettra d’accélérer la création de milieux de vie agréables et harmonieux pour l’ensemble de la population lévisienne. Nous visons à dépasser notre objectif ambitieux de 1 000 logements sociaux», a déclaré le cabinet du maire.

Du même souffle, l'équipe Lehouillier a déploré que RL n'ait pas soutenu totalement son plan.

«Seulement pour la création de ce fonds, cela représente 1 % dans le budget 2024. Nous tenons à rappeler que les deux conseillers de Repensons Lévis ont voté contre le budget, donc contre cette mesure pour le développement de logements sociaux», a conclu le cabinet du maire.

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