Armés de «préoccupations partagées à leur équipe par différents acteurs de la communauté», les deux conseillers municipaux déplorent notamment que l’augmentation par rapport au taux de base du double au quadruple des taxes sur les terrains vagues desservis et non construits génère beaucoup de questionnements.
Si RL estime qu'augmenter les taxes sur des terrains vacants desservis et non construits «peut être sensé lorsque la ville a la capacité d'aqueducs et d'égouts d’accueillir de nouveaux projets immobiliers ou industriels», l’opposition déplore que depuis deux ans, elle n'a pas de réponses à ses questions à l'administration Lehouillier pour savoir quelle est la capacité des réseaux souterrains de Lévis.
Le parti craint qu'il n'y ait pas eu «suffisamment d'investissements dans les infrastructures municipales au cours des dix dernières années», que Lévis ne peut «soutenir la vitesse de son développement» et que les constructions autorisées par la municipalité ne se réalisent pas «dans les temps prévus selon les capacités de la ville».
Tant que l’administration Lehouillier «n’offrira pas de réponses claires à leurs questions» sur ces enjeux, MM. Bonin et Fallu demandent au maire «de reculer sur la quadruple taxation mur à mur des terrains desservis et non construits».
«M. le maire a signifié dans son bilan de fin d’année que la ville avait connu en trois ans l’expansion, qui aurait dû en prendre dix. Ça ne se fait pas sans conséquences. L'intention du gouvernement avec cette mesure est d'accélérer le développement. Le maire souhaite-t-il accélérer ou mieux contrôler? Ce n'est pas clair. Dans un parc industriel où les terrains sont très recherchés, il est normal d’accélérer les incitatifs à la construction pour permettre la revente quand les propriétaires ne sont pas prêts. Mais si ce sont les capacités de la ville qui retardent les projets immobiliers, on a un problème avec la surtaxation», a argué Serge Bonin, conseiller municipal du district Saint-Étienne.
Du même souffle, RL a réitéré ses demandes pour que l'administration Lehouillier tienne des comités pléniers publics liés au budget ainsi que des consultations prébudgétaires à l'occasion des prochains processus budgétaires de la Ville.
«Je suis vraiment surpris de constater à quel point les choses se font sans que le public ou même nous en tant qu’élus qui siégeons au conseil municipal, soyons mis au courant. Où sont les espaces de consultation réelle pour coconstruire notre ville, notamment dans le cadre de la proposition budgétaire? Je crois qu’il y a vraiment place à amélioration et nous attendons toujours des gestes concrets de la part du maire», a affirmé Alexandre Fallu, conseiller municipal du district Christ-Roi.