Côté économie, François Legault s'est engagé à ce que son gouvernement dépose cet automne un projet de loi pour accélérer le déploiement de projets économiques et énergétiques stratégiques pour le Québec.
Dans la même veine, Québec va demande à la Caisse de dépôt et placement d'augmenter la part de ses investissements dans l'économie de la Belle Province. Comme le gouvernement caquiste l'a laissé fuiter dans les dernières semaines, un projet de loi sera bientôt déposer pour «moderniser le régime syndical» au Québec.
En ce qui a trait au fardeau fiscal, François Legault a donné comme mandat au ministre des Finances «de trouver des moyens, au cours des prochains mois, de soulager le portefeuille des Québécois qui souffrent actuellement».
Quant à l'efficacité de l'État, si le gouvernement caquiste a déjà amorcé des coupes dans la fonction publique, François Legault a indiqué mardi que la Présidente du Conseil du Trésor va annoncer des «cibles ambitieuses d'ici quelques semaines» pour réduire le nombre de postes dans la bureaucratie. Cette opération se fera avec le but premier de «donner de meilleurs services aux Québécois» en tête.
Loi, ordre et identité
Pour ce qui est des enjeux de sécurité, le gouvernement caquiste a partagé son intention d'amender la loi P-38 pour que les personnes malades «soient mieux prises en charge». De plus, le ministre de la Sécurité publique présentera, au cours des prochains mois, «des mesures de lutte contre la criminalité».
Aussi, comme dévoilé dans les dernières semaines, le cabinet Legault va déposer un nouveau projet de loi «pour renforcer la laïcité de l'État». De plus, le gouvernement caquiste entend utiliser «tous les moyens possibles pour contrer les assauts contre nos valeurs communes».
Enfin, Québec déposera le premier projet de constitution du Québec afin de «renforcer l'autonomie juridique ainsi que défendre les valeurs communes et l'identité» de la province.
Déception dans l'opposition
Sans surprise, le discours d'ouverture de François Legault a laissé sur leur faim ses adversaires politiques.
«Tout ça pour ça? François Legault a prorogé la session parlementaire. Il vient de nous faire un discours d'une heure où il ne nous a servi que du réchauffé. Après sept ans au gouvernement, rien ne va mieux qu'avant. Il a eu sa chance. Il n'est plus crédible», a lancé Pablo Rodriguez, chef du Parti libéral du Québec.
«Le discours de François Legault est du réchauffé. C'est une confirmation du virage à droite de la CAQ. Québec solidaire est maintenant la seule opposition progressiste à la CAQ», a pour sa part déclaré Ruba Ghazal, la porte-parole de Québec solidaire.
Accueil positif dans le milieu économique
Ailleurs, dans la société civile, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a accueilli favorablement l'orientation annoncée par François Legault d'améliorer l'efficacité de l'État et de stimuler l'économie. Elle en a toutefois profité pour inviter Québec à mettre en place des mesures supplémentaires pour supporter les PME, notamment en révisant leur fiscalité.
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) s'est réjouie de la volonté exprimée par le premier ministre François Legault de réduire les délais bureaucratiques et la paperasse «qui minent notre compétitivité économique».
À l'inverse, la FCCQ est par contre déçue de n'avoir rien entendu dans ce discours sur trois autres priorités urgentes pour nos entreprises selon l'association, soit d'augmenter «l'accès aux contrats publics pour les entreprises d'ici, accueillir suffisamment de main-d'œuvre qualifiée pour répondre à nos besoins économiques et réhabiliter nos infrastructures vieillissantes pour assurer le dynamisme de nos régions».