Les élus indépendantistes estiment que la constitution qui doit être présentée par la Coalition avenir Québec (CAQ) sera «écrite en vase clos par Simon Jolin-Barette (ministre de la Justice), sans consultation et à des fins strictement partisanes».
Du même souffle, le chef du PQ estime que l'impact de cette démarche sera «limité» tant que le Québec ne sera pas indépendant.
«La CAQ a démontré durant sept ans qu'aucun gain ni aucun respect du Québec n'est possible dans le Canada et que les mises en scène symboliques, comme par exemple la modification unilatérale de la constitution canadienne pour affirmer le caractère français du Québec, n'auront rien changé au déclin du français, du logement et des services publics au Québec. Une constitution du Québec dans un Canada qui a déjà sa constitution n'aura aucun impact ; elle n'a de sens que si elle devient la loi fondamentale d'un nouveau pays de manière à se débarrasser de la constitution canadienne désuète de 1867», a soutenu Paul St-Pierre Plamondon.
Le PQ réclame également que le gouvernement caquiste mène des consultations auprès de la société civile en amont de la rédaction de la constitution.
D'ailleurs, le parti souverainiste s'engage à mettre en œuvre une constitution transitoire dès son arrivée au pouvoir. Le processus déboucherait ensuite «sur des consultations auprès des autres partis, de la société civile et des Premières Nations en vue de l'élaboration de la constitution permanente du Québec, une fois la proclamation d'indépendance du Québec faite».
«Le gouvernement de la CAQ n'a pas consulté la société civile ni les Premières Nations. Ce n'est pas sérieux, ce n'est pas comme ça qu'on prépare une loi fondamentale pour une nation», a conclu Pascal Paradis.