Avec sa constitution du Québec, la CAQ veut atteindre trois objectifs, soit «protéger, renforcer et rassembler».
En ce qui a trait au volet de protection, le projet de loi veut notamment protéger la liberté des femmes d'avoir recours à l'avortement et le droit des Québécois d'avoir recours à l'aide médical à mourir.
Avec l'aspect Renforcer dans son projet de constitution, Québec veut s'assurer du respect du principe de l'égalité entre les femmes et les hommes ainsi que rejeter les symboles de la monarchie britannique, entre autres.
Enfin, le projet de constitution veut rassembler les Québec, notamment autour de la langue officielle et commune, le français, et les valeurs «sociales distinctes» du Québec, comme la laïcité de l'État.
«Doter le Québec de sa propre constitution, c'est donner la possibilité aux Québécois et Québécoises de se reconnaître enfin pleinement dans une loi fondamentale. Plus que tout, c'est donner les moyens à notre nation de prendre son avenir en main. Nous avons toutes les raisons d'être fiers d'être Québécois. Nous sommes sans aucun doute un grand peuple, une grande nation, dont la constitution sera le miroir et le bouclier», a plaidé Simon Jolin-Barrette.
Pas d'enthousiasme
Si le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, s'est dit favorable à une constitution du Québec avant le dépôt du projet de loi du ministre Jolin-Barrette, des partis d'opposition à l'Assemblée nationale ont pour leur critiqué la méthode du gouvernement caquiste.
«Ce que propose aujourd’hui le gouvernement, c’est une démarche précipitée, menée à la fin d’un mandat, sans la consultation que requiert un exercice aussi fondamental. On ne parle pas ici d’une loi ordinaire. On parle du texte qui définit qui nous sommes», a déploré Pablo Rodriguez, le chef du Parti libéral du Québec.
«Je vais prendre le temps de lire ce qui sera déposé aujourd’hui et je le commenterai au cours des prochains jours, je réitère toutefois ce que j’ai déjà constaté sur le sujet, à savoir que l’absence de consultations enlève beaucoup de légitimité à ce document et qu’il n’apportera ni plus d’autonomie ni la fin des abus de pouvoirs du fédéral tant que nous serons pris dans le Canada qui a déjà une constitution», a pour sa part critiqué Paul St-Pierre Plamondon, le chef du Parti québécois, avant son départ pour une rencontre avec des étudiants au Saguenay.