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Des difficultés à offrir du répit

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L’APH de Lévis accueille tous les jours des personnes vivant avec un handicap afin d’offrir du répit aux proches aidants et d’aider les familles à garder leur enfant à domicile. - Photo : Catherine D'Amours

01 oct. 2024 10:27

Alors que Répit Québec a établi un portrait de la situation dans laquelle ses membres, les organismes de répits du Québec, se retrouvent, le Journal s’est penché sur la réalité des organismes de répit lévisien.

L’Association des personnes handicapées (APH) de Lévis est un des endroits ayant pour mission d’offrir du répit aux proches aidants de personnes vivant avec une déficience intellectuelle, un trouble du spectre de l’autisme ou un polyhandicap à Lévis.

Formé en 1990, l’organisme offre, entre autres, des activités de loisir, du répit de jour, un camp de jour durant la période estivale ainsi que du répit en hébergement, principalement de fin de semaine.

Un manque de ressources

Pour l’APH de Lévis, le défi réside dans deux volets qui touchent la plupart des organismes communautaires, soit le financement, surtout au niveau des infrastructures, et le manque de main-d’œuvre.

Pouvant accueillir actuellement 9 personnes en répit de fin de semaine, l’organisme aurait le potentiel de grimper à 12 personnes. Pour cela, l’organisme doit obtenir une subvention additionnelle afin de les aider à mettre leur bâtiment à jour, bien que du personnel supplémentaire serait nécessaire.

Malgré les enjeux qui la touche, l’APH de Lévis réussit tout de même à desservir la majorité des personnes qui demande du répit. Alors que Répit Québec soulignait en février 2024 que «les familles qui sont sur les listes d’attente patientent 317 jours pour obtenir une place» en moyenne dans les organismes de répit, l’APH de Lévis indique ne pas se retrouver dans cette situation, grâce à sa gestion différente des demandes.

«On n’a pas de liste d’attente [pour les répits de fin de semaine] parce qu’on ne bloque pas le nombre de familles. C’est la fréquence des répits qui va être diminuée parce que nous avons plus de familles. Depuis la pandémie, comme nous avons moins de personnel et nous avons réduit notre capacité d’accueil pour nous conformer aux normes des gicleurs, ça fait en sorte qu’on a moins de répit par fin de semaine», explique Catherine Plante.

À l’APH de Lévis, les parents réussissent à obtenir un répit de fin de semaine par mois ou un aux deux mois selon les périodes et les demandes. L’organisme a toutefois une liste d’attente pour le répit de jour de semaine comme ce sont des usagers qui viennent sur une base plus régulière dans leur établissement.

De l’espace à venir
La directrice souligne qu’un autre enjeu qui leur nuit pour davantage subvenir aux besoins  de proche aidant et de leurs enfants est le manque d’espace. Elle a donc pour volonté l’agrandissement de leur espace actuel.

«On ne va pas développer uniquement des services de répit en hébergement de fin de semaine. On va aussi développer des services de répit de jour. Ça va permettre des emplois de qualité. On va pouvoir soulager les familles différemment», ajoute Catherine Plante.

L’APH de Lévis souhaite aussi développer ses services aux enfants de 0 à 4 ans et à leurs parents afin d’offrir surtout de la stimulation dès le plus jeune âge.

Sur le territoire lévisien, un autre organisme offre du répit : Le Grand Village, dans le secteur Saint-Nicolas. Selon les données de son rapport annuel de 2021-2022, l’organisme serait aussi touché par le manque de main-d’œuvre et aurait des listes d’attente pour son camp de jour.

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