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En raison du financement manquant, le ROPHRCA doit suspendre le service de jumelage et le soutien aux personnes proches aidantes offerts par son service l’Accalmie, en plus du service de défense de droit des personnes ayant une limitation auditive et les projets Chaudière-Appalaches inclusive et La boîte à outils en raison d’un chèque de 600 000 $ du CISSS-CA qui se fait toujours attendre.
«L’argent qui nous manque fait partie de certains financements qui ne sont pas encore descendus. Au total, c’est environ 2 M$ qui manque pour les organismes depuis le 1er avril. Ça fait plus de six mois qu’il manque 2 M$ dans les organismes de la région», souligne Carolyne Hamel, directrice du ROPHRCA.
Si l’organisme sait que l’enveloppe de 600 000 $ viendra éventuellement, ce n’est pas le cas pour toutes les sommes qui lui était dues. Par exemple, en lien avec la Mesure 38, qui a pour but de bonifier le soutien aux organismes communautaires pour soutenir les personnes, le ROPHRCA devait recevoir 30 000 $ en financement récurent de la part du ministère des Services de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et 8 990 $ de la part du CISSS-CA. Sans connaître la raison, le financement du CISSS-CA a été retiré. Le ROPHRCA doit jongler avec un trou de 8 990 $ en cours d’année.
«C’est complexe, parce que c’est le ministère qui te dit que tu vas avoir l’argent et après tu ne l’as pas, donc on ne sait pas à qui se fier. Ce qui arrive, c’est que maintenant, certaines mesures arrivent, mais pour d’autres, ils n’ont pas de nouvelles sur les crédits que le MSSS est supposé avoir, donc Santé Québec n’est pas au courant non plus. C’est un peu compliqué et tout le monde se relance la balle», mentionne Carolyne Hamel.
Le financement par les fondations
Quant aux solutions, on propose aux différents organismes de se tourner vers les fondations. Toutefois, selon les deux organisations, les fondations ne peuvent pas répondre à leurs problèmes, puisque celles-ci financent généralement par projet et non pas pour une gestion récurrente.
«Le financement ministériel ne devrait pas être par projet, il devrait toujours être du long terme pour pérenniser plein de choses et que ce ne soit pas toujours un projet qu’on doit recommencer avec des redditions de compte. On ne doit pas y aller avec des modes, on doit plutôt savoir que des personnes handicapées, il va toujours y en avoir. Il faut se rendre compte qu’on fait beaucoup de soutien à domicile en aidant les proches aidants et, si on garde les personnes handicapées à domicile, ça coûte beaucoup moins cher à l’État que si on les place en hébergement», assure Carolyne Hamel.
La réponse du CISSS-CA
Si le CISSS-CA est toujours en attente du versement de l’allocation de financement non récurrent de 600 000 $ du ROPHRCA, l’instance a tenu à rectifier que les sommes administrées aux différents organismes proviennent du MSSS. Il ajoute que toutes les allocations budgétées qui sont récurrentes ont été versées.
«Le CISSS a fait des représentations auprès des instances concernées au siège social de Santé Québec pour que les sommes attendues soient versées le plus rapidement possible. À leur tour les instances concernées au siège social de Santé Québec réalise aussi des représentations auprès du MSSS», précise Mireille Gaudreau, relationniste médias pour le CISSS-CA.