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Troisième lien entre Québec et Lévis

Troisième lien : un tracé central retenu

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Photo : Étienne Vallières

12 juin 2025 08:31

Le lien entre Lévis et Québec sera construit dans le deuxième corridor présenté un peu plus tôt par la Coalition Avenir Québec (CAQ), soit entre le chemin des Îles et la promenade Samuel-De Champlain. Le projet inclura un tunnel sous le secteur de la promenade Samuel-De Champlain et aboutira à l’autoroute Félix Leclerc, soit dans l’axe Pierre Bertrand ou Robert Bourassa. La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, en a fait l’annonce en conférence de presse, le 12 juin.

Geneviève Guilbault a présenté le corridor choisi pour réaliser le lien interrives, mais le trajet précis n’est toutefois pas encore déterminé. Des études devront encore être réalisées pour établir quel trajet devra être favorisé par le gouvernement provincial, mais la ministre indique que l’appel d’offres pour choisir le concepteur et le constructeur se fera en janvier 2026. Bien que rien ne soit officiel, un pont à haubans serait priorisé.

Esquisse du tracé potentiel. - Photo : MTMD

«En ce moment, on est le seul parti en mesure de gouverner qui est pour le troisième lien. Ce que je veux, c’est de rendre le projet irréversible. Si quelqu’un décidait de changer d’idée après avoir franchi l’appel d’offres, on s’exposerait à des conséquences financières pour dédommager les soumissionnaires, mais aussi à des risques réputationnels en ce qui me concerne», lance Geneviève Guilbault.

Peu de réponses aux questions

Lorsqu’elle a été questionnée en conférence de presse, plusieurs questionnements n’ont pas été répondus par la ministre Guilbault. D’abord, aucune fourchette de prix pour la réalisation du pont n’a pu être annoncée, puisque le projet est toujours trop embryonnaire et qu’il pourrait dépendre de l’appel d’offres.

Geneviève Guilbault n’a pas pu mentionner combien d’usagers passeront sur le pont à tous les jours. Bien que des études existeraient quant à ces données, elle mentionne qu’elles ne seront pas assez précises tant que le trajet précis ne sera pas sélectionné.

«Je ne vous dis pas qu’on ne vous donnera jamais ces informations-là, je vous dis qu’on vous revient cet automne avec plus de précisions. Je pense que c’est important de faire les choses intelligemment. Je vous dis que je ferai les choses en transparence. On va déposer l’avis de projet bientôt au ministère de l’Environnement et à l’automne, je vous reviens avec la suite», précise Geneviève Guilbault.

En ce qui a trait au transport en commun, le corridor a été sélectionné notamment pour permettre d’y faire passer du transport en commun. Néanmoins, aucun projet à cet effet n’a été annoncé, ni écarté. Des discussions avec la Société de transport de Lévis (STLévis) et le Réseau de transport de la Capitale (RTC) devraient suivre pour déterminer quel genre de projet de transport en commun pourra être ajouté au troisième lien.

«De base, le transport collectif, ce sont des autobus. Quand je parle d’une chaussée sur le pont, automatiquement, des autobus peuvent circuler dessus. Alors ça permet d’augmenter l’offre de transport collectif, mais il y a plus d’offre de transport collectif dans cette section-là sur la Rive-Sud et sur le territoire de la Capitale Nationale. On a présentement un projet de tramway qui pourrait se connecter à des lignes d’autobus. Il y a des possibilités pour le développement futur du transport collectif», mentionne Geneviève Guilbault.

Quant à la stabilité du sol aux secteurs sélectionnés, le gouvernement provincial se fie aux avis des études déjà existantes pour déterminer qu’elle est suffisante pour accueillir un nouveau pont. Des ingénieurs civils questionnés croient que, selon leur connaissance du terrain, le sol conviendrait à un tel projet. Cependant, aucune étude n’a encore été réalisée à la profondeur nécessaire pour construire un lien interrives.

De plus, l’annonce du corridor choisi ne précise si le trajet précis qui sera préconisé impactera des quartiers résidentiels. À cet effet, des interrogations concernant le quartier Saint-Malo sont également présentes, puisque le ministère des Transports et de la Mobilité durable n’a pas encore choisi le lieu d’aboutissement du projet.

«Sur la Rive-Sud, il n’y a pas de gros enjeux, mis à part la présence de Valero avec qui nous parlerons. Pour ce qui est de la Rive-Nord, dépendamment d’où le tracé va passer, il va de soi qu’il y aura énormément de rencontres, de consultations et de discussions avec des gens qui pourraient éventuellement être concernés. À ce stade-ci, il est trop tôt pour connaître le tracé précis», indique Geneviève Guilbault.

Corridors refusés

Le corridor plus à l’Ouest a été écarté en raison des risques en matière d’intégration urbaine, puisqu’il aurait enclavé un quartier résidentiel dense à Lévis. Il aurait également créé des risques importants de congestion en cas d’incident sur les ponts.

Quant à eux, les corridors plus à l’Est, près de l’Île d’Orléans, n’ont pas été considérés puisqu’ils nécessitaient un dégagement de 20 mètres supplémentaires sous la structure de la voie maritime. En plus d’un pont deux fois plus long, ces corridors auraient créé des risques d’intégration importants, peu de potentiel de bonification de l’offre de transport en commun et un empiètement plus important sur les terres agricoles.

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