mardi 30 avril 2024
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Ashton

Les nouveaux propriétaires partagent les clés de leur succès

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Émily Adam et Jean-Christophe Lirette ont partagé leur parcours entrepreneurial, qui les a menés à l'acquisition d'Ashton il y a deux ans. Photo : Érick Deschênes

17 avr. 2024 07:33

Propriétaires de la chaîne de restaurants Ashton depuis maintenant deux ans, Émily Adam et Jean-Christophe Lirette étaient les invités de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis, le 17 avril dernier. Lors d’un dîner-conférence au Complexe 2 Glaces Honco de Saint-Romuald, le couple, autant uni dans la vie que dans les affaires, a partagé leur parcours inspirant ainsi que les ingrédients qui leur ont permis de connaître cette réussite.

Anciens étudiants du campus de Lévis de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) en administration, Émily Adam et Jean-Christophe Lirette ont d’abord acquis, à l’âge de 21 ans, le bien connu casse-croûte Ti-Oui de Saint-Raymond-de-Portneuf, le couple étant natif de cette ville. Par la suite, Émily Adam et Jean-Christophe Lirette ont poursuivi la croissance de leurs activités dans le milieu de la restauration avec l’acquisition de trois restaurants Harveys à Québec, en 2017.

Caressant depuis longtemps le projet d’avoir leur propre chaîne de restauration rapide, Émily Adam et Jean-Christophe Lirette ont ensuite eu rendez-vous avec une opportunité rêvée. «Maniaques» des restaurants Ashton, le couple a appris, en amorçant des discussions pour investir dans l’immobilier, que le fondateur de la célèbre chaîne offrant poutines et burgers, Ashton Leblond, songeait à se départir de son empire.

Les deux parties ayant chacune un coup de cœur entrepreneurial l’une pour l’autre, elles ont enclenché le processus de transfert de l’entreprise possédant notamment 23 restaurants et employant plus de 600 personnes, une vente qui a pris trois ans à se concrétiser.

Ainsi, il est clair pour Émily Adam et Jean-Christophe Lirette que la persévérance a été l’un des ingrédients clés derrière leurs succès en affaires.

«Quand on est arrivés à 27 ans pour acheter trois restaurants, la question du financement a notamment été ardue. On n’avait pas les fonds disponibles pour procéder à l’acquisition. Le vendeur a été super ouvert pour la balance du prix de vente. Toutes les banques ont refusé de nous financer, sauf finalement une institution. Le deal s’est conclu de justesse entre Noël et le jour de l’An. Pour les jeunes entrepreneurs, la résilience et la persévérance sont très importantes, surtout pour les jeunes entrepreneurs (qui font face à davantage de défis)», a notamment partagé Émily Adam.

En plus de cet engagement pour atteindre coûte que coûte leurs objectifs, les propriétaires d’Ashton croient fermement que la capacité de bien s’entourer, l’implication dans la communauté, l’importance accordée à l’humain dans leurs entreprises et l’importance de la préparation ont aussi été des facteurs de leur réussite.

«Au lendemain de l’acquisition d’Ashton, nous étions au centre de services le matin pour commencer notre découverte des opérations quotidiennes de l’entreprise. Il a fallu que nous arrivions prêts et aussi il était bien important pour nous que tous les membres de l’équipe savaient où on s’en allait. On a fait une analyse départementale pour pouvoir aller chercher les ressources nécessaires pour notre plan de croissance. Par la suite, on a mis en place une planification stratégique. C’était important que les gens sachent où nous allions. En connaissant les attentes et nos objectifs, c’est là qu’on crée l’engagement», a souligné Mme Adam.

 Devenir un géant

 Forts de ces succès ainsi que du changement de l’image de marque d’Ashton, Émily Adam et Jean-Christophe Lirette entendent désormais s’attaquer à leur grand objectif : faire d’Ashton le leader de la poutine au Canada. Acquisitions, lancement de produits pouvant se vendre dans les grandes surfaces et accroissement des activités grâce à l’ouverture de franchises Ashton avec service au volant ailleurs que dans la région de Québec (NDLR : 22 des 23 restaurants actuels sont la propriété de l’entreprise) sont les pistes privilégiées par le couple pour brasser encore plus d’affaires.

«On a le bon véhicule pour connaître de la croissance, que ce soit par la croissance organique, en augmentant notre fréquence d’invités, et avec le lancement de notre système de franchises avec des opérateurs impliqués dans leur communauté. On veut aussi aller dans la vente au détail, on est convaincu que de la sauce à poutine Ashton peut se vendre en épicerie. Ashton est notre véhicule pour la croissance, mais on est aussi ouvert à des acquisitions, comme avec la Banquise (restaurant de poutines sur le plateau Mont-Royal à Montréal). C’était sûr que nous n’allions pas ouvrir un restaurant Ashton à cet endroit. Ce type d’acquisition amène donc un complément à notre croissance», a détaillé, en guise de conclusion, Jean-Christophe Lirette.

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