Par Elizabeth Cyr

Un aspect de son art qui le démarque est le fait qu’il n’utilise pas de pinceaux pour réaliser ses tableaux. Il utilise plutôt ce qu’on appelle le couteau, ce qui donne de la texture à ses œuvres inspirées des multiples paysages qu’il voit en Californie, où il réside avec son épouse.

«Tu peux retrouver les montagnes, la forêt, la mer, le désert, donc il y a vraiment de tout», souligne-t-il.

M. Latendresse se base directement sur des photographies qu’il prend de la nature qui l’inspire, pour ensuite les réaliser sans croquis sur ses canevas. Son œuvre Grassland s’inspire d’ailleurs de la route entre Los Angeles et San Francisco. Cette façon de travailler lui permet d’interpréter la nature librement et de représenter une vision idéaliste de celle-ci, notamment par les couleurs qu’il utilise. 

«J’utilise beaucoup les couleurs crues qui viennent directement du tube, ce qui fait que ce sont des couleurs très brillantes au niveau de l’œil», mentionne Sylvain Latendresse.

L’artiste affirme qu’il ne compte plus les heures lorsqu’il est question de ses peintures.

«C’est une méthode qui demande beaucoup de temps. Une toile de trois par quatre pieds, ça me prend peut-être un mois à faire», indique le Lévisien d’origine.

Il ajoute que le plus difficile, lorsqu’il est question de sa façon de créer, est de s’abandonner en faisant la toile.

«Je dis toujours qu’il faut que je laisse ma main me conduire et non pas ma tête», explique-t-il.

Son évolution comme artiste

Après une pause de presque 10 ans, Sylvain Latendresse a renoué avec ses racines en reprenant la peinture durant la pandémie, revenant au premier art qu’il a appris.

«Je voulais retoucher à quelque chose de plus compatible avec qui j’étais et aussi quelque chose qui est simple à comprendre où tu peux te laisser approcher par l’œuvre», avance l’artiste.

Ayant fait ses études au Cégep de Lévis et ses beaux-arts à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), M. Latendresse s’est toujours retrouvé dans le milieu des arts.

«J’étais ce qu’on appelle un des rêveurs à l’école quand j’étais tout petit. C’est vraiment une fois que j’ai touché aux arts au Cégep de Lévis que les portes se sont ouvertes. J’avais trouvé ma vocation», partage Sylvain Latendresse.

La suite pour Sylvain Latendresse

«Je suis dans une période où j’essaie plus de vendre qui je suis, plus que mes peintures», exprime l’artiste.

Un de ses buts est de vivre de son art, mais il affirme que c’est quelque chose qui prend du temps. Il souhaite être capable d’être exposé parmi les galeries d’art, malgré le territoire étendu que constitue Los Angeles. Ce serait une façon pour lui d’être reconnu comme artiste.