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Roselle lance un nouveau mini-album

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Photo : Courtoisie - Geneviève Charbonneau

29 sept. 2025 01:43

La chanteuse lévisienne Roselle, de son vrai nom Rosalie Roberge, a sorti un nouveau mini-album intitulé Regardez-moi, le 9 septembre. Celui-ci a été présenté lors d’un lancement à la Cuisine, à Québec, le 18 septembre dernier.

Toujours dans son style électro-pop mélangeant l’énergie dansante et la sensibilité des textes, Roselle offre, avec Regardez-moi, ce qu’elle qualifie de deuxième partie de son premier EP, qu’elle a sorti en 2024. Si STP représentait les questionnements, les expériences et les apprentissages, ce nouveau mini-album correspond à une prise de parole plus frontale.

«Les deux vont ensemble dans le même élan créatif, mais la suite est un peu plus givrée et frontale, résume Roselle. J’ai réalisé que j’avais beaucoup d’idées qui ne m’appartenaient pas. En avançant, on remet en doute nos normes et nos croyances. J’ai pris le temps de réviser ma vision de l’amour, la place que j’ai envie de prendre dans le monde et la parole que j’ai envie d’offrir. En tant qu’artiste et femme queer, j’ai beaucoup de choses à dire sur cet album.»

La signification des chansons

Pour Roselle, chaque chanson de Regardez-moi est un cri du cœur. Dans la première, elle prend position sur le rythme de vie trop rapide qui touche la société actuellement.

«Dans un monde qui roule à 100 miles à l’heure, les exigences sont élevées et on est pris dans un courant. Tout roule vite, mais c’est rare qu’on prend le temps pour respirer. Les moments où on prend le temps de sortir la tête de l’eau pour respirer, ça fait du bien», lance l’artiste lévisienne.

Dans son EP, Roselle personnalise aussi, pour la critiquer, la personne qui pense qu’il vaut la peine d’écraser les autres pour prendre sa place. Elle dénonce une «soirée cauchemardesque» ou quelqu’un a mis de la drogue dans son verre. Avec Fierté, elle propose une «bombe électro» qui est une réponse à la haine homophobe. Elle conclut l’album en adressant le sentiment qu’on peut ressentir lorsqu’on termine une relation.

Alors que chaque chanson sert de cri du cœur, la Lévisienne veut avant tout que les gens apprécient sa musique, ce qui peut servir à mieux faire passer ses messages.

«Je décris ma musique comme une musique qui fait réfléchir et danser, indique Roselle. Je n’ai pas peur de prendre position, mais j’essaie toujours de tempérer un peu mon message pour le passer de manière plus subtile. Ça permet à la personne qui écoute la chanson d’absorber le message, tout en appréciant la musique.»

Le lancement

Pour le lancement de son mini-album, l’artiste souhaitait retourner près de sa ville natale afin d’offrir un spectacle accessible à ses amis qui sont habitués de venir à Montréal pour la voir jouer.

«Depuis mon premier album, je souhaitais jouer près de chez moi. C’était compliqué et ça n’avait pas fonctionné, mais je suis super contente de pouvoir le faire pour celui-ci. J’adore pouvoir jouer à Lévis et dans ma région. Revenir à la maison, c’est un bon sentiment», précise-t-elle.

D’ailleurs, le fait de jouer près de Lévis lui a rappelé son plus beau spectacle à vie qui se trouvait chez elle.

«Quand j’ai fait Surface il y a deux ans, c’était un de mes spectacles préférés à vie, assure Roselle. Il y avait tellement de gens et on jouait sur mon bord de fleuve que je vois depuis toute jeune. Je revenais à la petite Rosalie qui, toute petite, voulait être chanteuse et, vingt ans plus tard, je joue me musique devant des milliers de gens. Il y a une belle grande communauté à Lévis et j’en suis très contente.»

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