Née en 1925 à Lévis, Louise Carrier a vécu toute sa vie dans sa ville natale. Diplômée de l’École des beaux-arts de Québec, elle a fait carrière du côté de Lévis mettant de l’avant les paysages et les personnes de la Rive-Sud dans son œuvre. Elle a d’ailleurs résidé quelques années dans la maison qui accueille désormais le Centre d’exposition Louise-Carrier. Elle est décédée en 1976, emportée par la maladie.
À Lévis, au fil des années, plusieurs expositions ont été dédiées à l’artiste et à son conjoint, André Garant, lui aussi artiste dans un style beaucoup plus abstrait. «Ça fait partie des choses qui nous tiennent à cœur en tant qu’organisme de conserver la mémoire de cette artiste-là et de son conjoint. L’idée de cette exposition-là, c’est vraiment de lui rendre hommage. Quand j’ai fait les choix des toiles, j’ai tenté de montrer les différents sujets, les différentes techniques qu’elle a abordés et d’y aller le plus possible avec des œuvres qui ont été très rarement montrées au public, voire jamais montrées», explique Claude Vallières, coordonnateur aux arts visuel chez Espace DCL.
Trois sujets principaux ressortent dans cette exposition, soit l’importance de la religion pour Louise Carrier, notamment avec la présentation d’une série de tableaux portant sur le chemin de croix, la représentation du quotidien avec des scènes simples de nature morte, ainsi que la domination du portrait.
«Louise Carrier, c’est avant tout une représentation du quotidien dans tout ce qu’elle fait. De ce qu’elle est, de ses croyances religieuses, mais également de l’environnement dans lequel elle vit et ce sont les personnes qu’elle aime qui sont souvent représentées. On est toujours très près du quotidien», ajoute le coordonnateur.
Durant sa carrière, Louise Carrier a également réalisé de nombreux portraits d’enfants et de familles notables de Lévis. L’étendue de son travail en ce sens est d’ailleurs mise de l’avant dans l’exposition et inclut une «de ses œuvres les plus significatives et représentatives» de son travail, un autoportrait à l’huile.
«On sait que Louise Carrier étant portraitiste, une œuvre comme celle-ci peut faire facilement office de carte d’affaires. Quand on veut montrer le talent d’un artiste, on peut se servir de son propre autoportrait», indique Claude Vallières.
Une artiste aujourd’hui discrète
Bien que le Centre d’exposition Louise-Carrier, continue de faire vivre le travail de la Lévisienne, celle-ci est aujourd’hui moins connue du grand public québécois et canadien. Pourtant, à son époque, aon nom était sur les lèvres de plusieurs amateurs d’art.
«Louise Carrier c’est, de son vivant, l’artiste lévisienne la plus importante. En 1967, elle a eu une exposition au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), c’est une consécration. Elle a des œuvres dans la collection du MNBAQ et au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa. Ça a été une artiste qui a marqué son époque, raconte Claude Vallières. Les gens ont beaucoup encouragé Louise Carrier.»
Outre le Centre d’exposition Louise-Carrier, une rue de la Ville de Québec porte également son nom, visant à perpétuer sa mémoire.
«Aujourd’hui, on est plusieurs années après son décès, le marché pour les œuvres de Louise Carrier est moins important qu’il l’a déjà été. Il y a une question de mode. Il y a toujours un intérêt, mais on oublie comment elle a pu être importante de son vivant et il y a encore des collectionneurs au Québec qui s’intéressent à son travail», conclut le coordonnateur.
L’exposition est accessible sur les heures d’ouverture du centre d’exposition. Pour connaître la programmation complète d’Espace DCL, consultez le www.espacedcl.ca.