Par Elizabeth Cyr

«Au point de départ, le personnage principal, Gustave, abonné aux succès de toute sorte dans tout ce qu’il fait et tout ce qu’il touche, se réveille un matin sans souvenirs. Graduellement, sa mémoire revient, mais ce sont seulement des souvenirs en noir et blanc. Préoccupé, il va partir à la quête de la couleur de ses souvenirs. Ça va l’amener à rencontrer différentes personnes, puis il va y avoir différentes synchronicités qui vont le faire réfléchir différemment», explique Jean-François Henri.

Cet ouvrage entamé en 2014 par M. Henri est inspiré des leaders qu’il a pu côtoyer dans le cadre de ses fonctions professionnelles en tant que professeur à la faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval et directeur pédagogique au Collège des administrateurs de sociétés. Autant avec des jeunes esprits universitaires que des cadres d’entreprises ou bien des membres de conseils d’administration, ces rencontres ont ancré son personnage principal de Gustave.

«On est tous un leader à notre façon. On peut l’être au travail, dans un groupe d’amis, une famille, une équipe de sport. Donc, finalement, tout le monde a un peu ce trait-là d’une quelconque façon», souligne l’auteur.

L’expérience d’écriture 

Jean-François Henri affirme que l’écriture de ce roman d’inspiration est partie d’un loisir.

«L’idée d’un roman, ça c’est un rêve. D’aussi loin que je me souvienne, c’est ce que je voulais faire à un moment donné dans ma vie», raconte-t-il.

Le point de départ de ce premier tome venait de cette idée d’une course continuelle et de l’importance de s’arrêter pour réfléchir à ce qui propulse chacun.

«On court toujours après quelque chose, toujours en train de vouloir faire vite, se dépêcher. Donc, c’est cette idée de courir après son ombre dans le cas du personnage, alors qu’au fond, il va réaliser qu’il fuit son ombre. Il va commencer à réfléchir à ce qu’il fuit ainsi, mentionne Jean-François Henri. Bien que le fond puisse avoir l’air d’avoir un côté plus de réflexion, dans les faits, ça se veut léger. Il y a un peu d’humour et un petit peu de fantastique qui se greffe à travers tout ça.»

La suite pour Jean-François Henri

Ce processus d’écriture aura pris 10 ans pour le nouvel auteur de la communauté lévisienne.

«Ça se faisait souvent le soir et, quand ça allait bien, ça débordait dans la nuit, ce qui était un peu difficile le lendemain, lance M. Henri à la blague. Dans cet espace-là de 10 ans, à temps perdu, j’ai écrit l’équivalent du premier tome, mais également du deuxième tome.»

Ce second roman paraîtra le 20 novembre prochain et présentera la suite de l’histoire du protagoniste Gustave Hains.

Dans le futur, Jean-François Henri se projette poursuivant sa lancée en écriture comme un loisir et aussi comme une possibilité créative.