Par Elhadji Mamadou Diarra
C’est dans ce contexte que ma chronique portera sur le don. Quand on pense au don, notre premier réflexe va à l’argent. Oui, c’est très important l’argent. Nous vivons dans un monde où les inégalités sociales ne cessent de grandir, où les fossés entre riches et plus démunis se creusent de plus en plus. Cela est vrai partout à travers le monde. Comment pouvons-nous, chacun individuellement et à titre collectif, faire notre part et ainsi faire une différence?
Lorsque j’étais jeune enfant, j’ai eu le privilège de grandir auprès de mes grands-parents paternels, dans un village très loin des grands centres urbains du Sénégal. Mon grand-père avait l’habitude de partager tout ce qu’on pouvait cultiver dans nos champs et tout ce que mon père nous ramenait de la grande ville de Dakar comme ration alimentaire. Je me demandais pourquoi il faisait cela? Au-delà de donner de la nourriture, il avait cette habitude de se mettre au service, non seulement des habitants de notre village, mais de toute personne qui y séjournait ou qui n’était que de passage. Il m’a appris l’importance de partager. Partager ne diminue en rien ce que nous possédons, avais-je retenu. C’est nous recentrer sur ce qui est essentiel, l’humain.
Aujourd’hui, avec l’augmentation du coût de la vie, les banques alimentaires sont fréquentées par des personnes en emploi, ce qui était autrefois impensable. La pauvreté est à côté, elle n’est pas à des milliers de kilomètres. C’est notre communauté même qui souffre, parfois en silence. Nous avons notre part de responsabilité pour aider ceux qui en ont besoin. Le temps des Fêtes où les sollicitations foisonnent, autant à nos portes de maison, à l’intersection à la lumière, à la télévision, mettons généreusement la main à la poche et donnons, peu importe le montant. Pour ceux qui ont le temps, consacrons-en pour aider ceux qui en ont besoin. Le don c’est aussi partager notre savoir, notre expérience, un sourire sincère, sans rien attendre en retour. C’est aussi donner de nos biens matériels (vêtements, chaussures, etc.) surtout à l’approche de l’hiver.
Le Dalaï-Lama disait : «Soyez bon dès que possible. C’est toujours possible».
Donnons, avec dignité et humilité. Sans se sentir supérieur à l’autre et ne pas faire sentir à l’autre qu’il est inférieur. D’un humain à un autre humain pour une meilleure humanité. En ce sens, le philanthrope, auteur et conférencier, Dr Steeve Maraboli nous rappelle : «Chaque fois que vous aidez quelqu’un à se relever, vous aidez toute l’humanité à s’élever». Ensemble, nous saurons créer et maintenir une société plus durable, où le partage (division) est synonyme de gain collectif (multiplication).
Cette chronique fait partie de notre section Opinions, qui favorise une pluralité d'idées. Elle reflète l'opinion de son auteur, pas celle du Journal de Lévis.