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Le DG d'estrade

Une porte fermée pour le moment en toute logique

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26 juin 2025 02:54

Si certains analystes déchirent leur chemise depuis le 24 juin, je trouve logique la décision du comité des sages de ne pas avoir sélectionné Carey Price, l’ancien gardien du CH, pour faire son entrée dans le Temple de la renommée du hockey, à sa première année d’admissibilité.

Par Érick Deschênes

Évidemment, les exploits de Price, autant devant le filet des Canadiens que devant celui d’Équipe Canada, justifient amplement son entrée dans le Saint des saints du hockey. Avant que sa carrière ne soit gâchée par une blessure au genou, le grand numéro 31 était l’un des meilleurs cerbères au monde. Il a été un acteur majeur derrière le triomphe du Canada aux Jeux olympiques de 2014 ainsi que des beaux parcours en séries éliminatoires du CH en 2014 et en 2021.

Si l’absence d’une coupe Stanley dans son palmarès ne justifiait pas selon certaines mauvaises langues son intronisation parmi les immortels, l’approbation de la candidature de Joe Thornton par le comité de sélection démontre que la possession d’une bague de champion n’est plus un sésame obligatoire pour voir sa plaque apparaître au Temple de la renommée.

Je crois que la porte fermée cette année à Price, qui n’est que momentanée selon moi en raison de l’imposant CV du cerbère originaire de la Colombie-Britannique, corrige une bizarrerie provoquée par l’actuelle convention collective de la LNH.

Rappelons que l’an dernier, Shea Weber, officieusement à la retraite depuis la fin de la saison 2020-2021, a fait son entrée au Temple de la renommée dès sa première année d’éligibilité. Si dans le passé, les joueurs obtenant ce prestigieux honneur étaient à la retraite depuis longtemps, on a pu voir l’an dernier Shea Weber entrer dans le Saint des saints alors qu’il est toujours officiellement un joueur actif de la Ligue nationale de hockey.

Pour éviter de perdre les sous prévus à son contrat qui coure jusqu’à la fin de la saison prochaine dans le circuit Bettman, le rugueux défenseur ne prend pas officiellement sa retraite. Cela provoque donc une incongruité. Comme ils n’ont pas joué un match depuis plusieurs saisons, Shea Weber et Carey Price peuvent faire leur entrée au Temple de la renommée même s’ils font encore partie du payroll d’équipes de la LNH et que des formations échangent leur contrat pour faciliter leur gestion financière.

Le Temple de la renommée du hockey devrait modifier ses critères dans la catégorie Joueur pour ne considérer les candidatures de joueurs officiellement à la retraite.

De bons choix

À l’exception de la situation bizarre de la candidature de Carey Price, le comité de sélection a autorisé l’entrée dans le temple d’athlètes et de dirigeants hockey qui ont chacun eu un impact incommensurable sur le sport.

D’abord, quelle bonne idée de permettre à Danièle Sauvageau de faire son entrée dans le Saint des saints à titre de bâtisseuse. Que ce soit à titre d’entraîneure-cheffe, de promotrice ou désormais à titre de directrice générale de la Victoire de Montréal dans la LPHF, elle a contribué sans équivoque au développement du hockey féminin au Québec, mais aussi au Canada.

Aussi, le comité a corrigé une certaine injustice en intronisant finalement Alexander Mogilny. Le prodige russe, qui a démontré tout son talent sur les glaces nord-américaines au courant des années 90, rongeait son frein depuis 2005.

Enfin, les choix des joueuses Brianna Deckey et Jennifer Botterill, de l’entraîneur-chef Jack Parker (pilote du programme de Boston University de 1973 à 2013) ainsi que des anciennes étoiles de la LNH Zdeno Chara, Duncan Keith et Joe Thornton étaient inévitables, en raison de leurs succès respectifs.

Cette chronique fait partie de notre section Opinions, qui favorise une pluralité d'idées. Elle reflète l'opinion de son auteur, pas celle du Journal de Lévis.

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