vendredi 25 avril 2025
Votre Journal. Votre allié local.

Opinion du lecteur > Chroniques-Opinions

Lettre d'opinion - Le français en chute libre

Les + lus

Photo : Gilles Boutin - Archives

26 août 2022 09:01

Le premier ministre Legault (Coalition avenir Québec) a beau prétendre que la loi 96 est suffisante pour freiner l'anglicisation. Selon un sondage Léger, 55 % des Québécois ou 69 % des francophones sont pour le renforcement de la 101.

Note de la rédaction : Le Journal de Lévis n'endosse aucune opinion qui est partagée dans les lettres d'opinion ou ouvertes publiées dans notre section Opinions. Les opinions qui sont exprimées dans ce texte sont celles de l'auteur signataire.

De 2016 à 2021, le poids démographique du français a diminué de 0,8 point de pourcentage au Canada, selon les dernières données du recensement. Au Canada, le nombre de citoyens francophones était de 22,2 % en 2016 et en 2021, il est descendu à 21,4 %. Au Québec, au cours de la même période, les francophones sont passés de 83,7 % à 82,2 %.

Charles Castonguay, chercheur statisticien, professeur de mathématiques retraité de l'Université d'Ottawa, a rappelé que « la population de langue anglaise d'usage a augmenté de 1 200 000 individus ; la population de langue française n'a augmenté que 120 000 individus, c'est-à-dire 10 fois moins». Il a publié un livre intitulé Le français en chute libre.

Il ajoute que «près de 3 000 000 d'allophones adoptent l'anglais comme principale parlé à la maison». De 2016 à 2021, presqu'un demi-million de francophones, qui ont adopté l'anglais comme d'usage à la maison. À Montréal, en 2016, 30 000 francophones avaient choisi l'anglais comme langue d'usage, et, en 2021, ce nombre avait grimpé de 41 000.

Il conclut que «l'immigration francophone devrait être orientée vers le Québec, si on veut profiter à la francophonie canadienne». Le 30 mai 2022, François Legault tient absolument à rapatrier tous les pouvoirs en immigration. – Le 31 mai 2022, Trudeau dit que le gouvernement fédéral ne cédera pas tous les pouvoirs en immigration au Québec.

C'est la même réalité dans les provinces anglaises et bilingue. 

Mme Liane Roy, présidente de la Fédération des communautés francophones et acadiennes,  a soutenu que «si on avait respecté les cibles en immigration francophone au Canada, à l'extérieur du Québec, on n'aurait des gains».

Le gouvernement du Québec fait des conférences de presse dans les deux langues officielles. Alors que dans les autres provinces, il n'y a que l'anglais. M. Simon Jolin-Barrette, ministre responsable la langue française, n'a même pas répondu à une demande. Le Nouveau-Brunswick, province bilingue, avec son premier ministre anglophone, n'est même pas capable de se faire comprendre par les Acadiens,  qui représentent 30 % de la population (ils ont été 35,9 % au recensement de 1951). Le gouvernement du Québec devra donc faire des conférences de presse seulement en français, tant que les autres provinces on n'arrive pas à présenter dans les deux langues officielles du Canada.

Un article du Journal de Québec, le lundi 15 août 2022, faisait état de la langue parlée au travail au Québec;  ceux qui parlent français au travail gagnent moins que ceux qui parlent anglais!

D'où il est important de voter pour le Parti québécois, partisan de l'indépendance, le lundi 3 octobre prochain.

Gaétan Beaulieu

Rimouski

Les + lus