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Lettre d'opinion

Un troisième pont, moins coûteux?

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Photo : Anders Jildén - Unsplash

23 juin 2025 09:01

Pour relier les deux rives du fleuve il y a plusieurs critères à considérer, dont celui de l'emplacement par rapport à la largeur du fleuve et celui du profil de ses rives à l'emplacement de ce lien.

Note de la rédaction : Le Journal de Lévis n'endosse aucune opinion qui est partagée dans les lettres d'opinion ou ouvertes publiées dans notre section Opinions. Les opinions qui sont exprimées dans ce texte sont celles des auteurs signataires.

On a enfin dévoilé l'emplacement du fameux «troisième lien», dans notre région, qui sera effectivement un lien, soit un pont au-dessus du fleuve et un tunnel très onéreux sous la haute-ville de Québec, à seulement quelques kilomètres en aval des deux ponts actuels.

Cet emplacement atténuera alors très peu la concentration actuelle des liens entre les deux rives. Avec cette concentration ainsi maintenue, je suis alors étonné qu'on n'ait pas considéré une autre option, soit celle d'un dédoublement du pont Pierre-Laporte. Il s'agit probablement d'une option très farfelue pour plusieurs, mais certes moins coûteuse et probablement aussi efficace que le corridor retenu. Des dédoublements de ponts, il s'en est d'ailleurs déjà réalisés à plusieurs endroits aux États-Unis, lorsque l'augmentation des besoins de circulation routière ont trop augmenté.

Actuellement, à partir de chacune des deux rives, il y a six voies qui alimentent le pont Pierre-Laporte, soit, sur la rive sud, celles de la 20 Est, celles de la 20 oOest et celles de la 73, alors que sur la rive nord, il y a celles du boulevard Laurier, celles de l'autoroute Henri-IV et celles de l'autoroute Duplessis. La circulation routière aux approches du pont Pierre-Laporte se bute actuellement à l'entonnoir des trois voies de ce pont, sur chacune des deux rives, ce qui ne sera pas pour autant éliminé avec le corridor maintenant retenu pour le troisième lien.

Ainsi, avec la construction d'un troisième pont entre les deux ponts actuels, on bénéficierait, une fois de plus, de l’étroitesse du fleuve à cet endroit où, de plus, se trouvent exceptionnellement d'intéressantes falaises, qui évitent la construction de longues et coûteuses approches, ce qui n’est pas le cas à Montréal, ni à Trois-Rivières et ni à l’île d’Orléans.

Les six voies d'un nouveau pont, entre les deux ponts actuels, absorberaient alors la circulation routière dans une direction, alors que les six voies actuelles du pont Pierre-Laporte absorberaient celle des six autres voies dans l'autre direction, avec des réaménagements routiers nécessaires aux approches des deux ponts. Une fluidité normale de la circulation serait alors établie, puisque chacun des deux ponts absorberaient les six voies qui l'alimentent, sans étranglement de circulation.

En cas d'incident sur l'un de ces deux ponts, on pourrait prévoir établir une circulation temporaire dans les deux directions, à trois voies chacune, sur l'autre pont.

Cette autre option ne serait-elle pas la moins pire de celles présentées par la CAQ?

Quant aux lignes à haute tension qui se trouvent entre les deux ponts actuels, elles pourraient devenir sous-fluviales comme ce fut finalement le cas, il y a quelques années, entre Grondines et Lotbinière

Gilles Côté
Saint-Romuald

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