Par Catherine D'Amours - catherinedamours@journaldelevis.ca
«Nous avons établi six aléas prédominants dans (Lévis) qui sont des événements de courtes durées en lien avec le climat. Ce sont les réchauffements ou vagues de chaleur, les vecteurs de maladie, les tempêtes et précipitations, les pollens allergènes et les inondations ou l’érosion côtière», a expliqué le conseiller cadre en lutte aux changements climatiques et développement durable pour le CISSS-CA, Charles-Olivier Fortier.
Les aléas qui rendent une région ou un secteur plus à risque varient selon plusieurs facteurs, que ce soit la situation géographique ou autre. Par exemple, un secteur qui borde le fleuve est plus à risque d’inondations.
«On sait que les changements climatiques ne toucheront pas tout le monde de la même façon, mais tout le monde sera touché. Il y a trois critères afin de déterminer la vulnérabilité : l’exposition, la sensibilité et la capacité d’adaptation», a souligné Charles-Olivier Fortier.
En suivant les conclusions du rapport face aux différents secteurs de la Chaudière-Appalaches, la Ville de Lévis se trouve à être dans les territoires les moins vulnérables comparativement à la moyenne de la région. La sensibilité plus faible s’explique par «un contexte économique qui est plus favorable, un niveau de cohésion sociale moins favorable, mais qui est compensé par (d’autres facteurs individuels). La ville a aussi une capacité d’adaptation qui est relativement bonne par la présence de beaucoup de plans et de mesures pour répondre à la présence des aléas climatiques», selon Charles-Olivier Fortier.
Le fait que la ville soit moins vulnérable ne veut toutefois pas dire qu’elle ne sera pas fortement touchée dans le futur par les différents aléas climatiques. Le rapport se veut un portrait qui devrait encourager les citoyens et les décideurs à continuer d’agir dans la lutte aux changements climatiques.
«Le rapport du VRAC présente un premier pas dans la lutte aux changements climatiques. C’est un enjeu qui est complexe, donc le (CISSS) souhaite collaborer avec les acteurs de la région et les mobiliser. Nous travaillons depuis quelques mois pour rencontrer les décideurs. Nous travaillons aussi avec les organisateurs communautaires pour mobiliser les gens, les informer et les conscientiser», a conclu Charles-Olivier Fortier.
La Direction de santé publique du CISSS de Chaudière-Appalaches présentera la phase 2 de ce projet d’ici 2025. Il s’agira du PARC, le plan d’adaptation régional au climat, qui se voudra un plan d’action pour les instances de la région.