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Tunnel Québec-Lévis

Lehouillier estime que le troisième lien est «toujours pertinent»

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Pour Gilles Lehouillier, la diminution du nombre de véhicules circulant chaque jour ouvrable sur le pont Pierre-Laporte n'est pas un argument pour rejeter le troisième lien, sa capacité maximale étant déjà atteinte. Photo : Érick Deschênes

30 mars 2023 12:45

Malgré que le nombre d’automobilistes circulant entre les deux rives ait diminué depuis la pandémie, la région a toujours besoin du tunnel Québec-Lévis selon Gilles Lehouillier, une «infrastructure moderne et plus efficace» pour assurer la fluidité de la circulation.

Rappelons que selon ce qu’a rapporté Radio-Canada mercredi, près de 17 000 voitures de moins ont emprunté chaque jour ouvrable le pont Pierre-Laporte en janvier dernier (103 353 véhicules), comparativement au même mois en 2019 (116 569 véhicules). Selon une spécialiste en administration municipale et régionale consultée par le média d’information public, cette statistique démontre «qu’il n’y a pas lieu de construire un troisième lien».

Toutefois, pour le maire de Lévis, d’autres facteurs justifient amplement la concrétisation du projet pour lequel il milite depuis des années.

«Le pont Pierre-Laporte a nettement dépassé sa capacité depuis 1989, qui était de 90 000 véhicules par jour. Ce qu’on voit, c’est une situation temporaire (en raison des chambardements de la pandémie) et le transport en commun vit le même phénomène. On a deux infrastructures vieillissantes, qui ne sont plus inadéquates. Il faut absolument des solutions de rechange pour le moyen et le long terme. En plus, on veut créer une zone économique régionale. Il faut se donner des moyens de transport plus modernes et plus efficaces entre les deux rives pour assurer la fluidité de la circulation», a plaidé le maire de Lévis.

Du même souffle, Gilles Lehouillier a de nouveau partagé sa conviction que le gouvernement provincial ira de l’avant avec le projet, même si Québec ne prévoit désormais dévoiler les résultats de ses études sur le troisième lien que d’ici juin.

«Le gouvernement n’enterra pas le projet. Je suis convaincu qu’il ira de l’avant. Il faut bien sûr relier nos deux centres-villes en 10 minutes. Ce n’est pas avec la run de lait que nos citoyens doivent actuellement faire en transport en commun pour se rendre à la colline parlementaire que l’on va les convaincre d’abandonner l’automobile. Le troisième lien permettra d’éliminer une bonne partie du trafic de transit. […] Nous avons des ministres dans la région qui défendent le dossier et Mme Guilbault (Geneviève, la ministre des Transports du Québec) m’a fait part, à la fin janvier, sa détermination à faire en sorte que ce projet se réalise. Je suis en confiance», a-t-il partagé.

Une situation «inquiétante»

Dans un autre ordre d’idées, le maire de Lévis a déploré les problèmes vécus actuellement à la traverse Québec-Lévis. Selon Gilles Lehouillier, la Société des traversiers du Québec devrait s’assurer que la desserte puisse compter sur deux navires réguliers et un navire de relève en tout temps pour éviter que les piétons se tournent vers d’autres moyens de transport pour se rendre à Québec.

«Ça nous inquiète parce que la fréquentation d’un service diminue si son offre est en dents de scie. Et ensuite, lorsque les personnes ont trouvé une autre alternative pour se déplacer, c’est rare qu’ils reviennent à la case départ. Si on veut assurer la desserte, la solution est simple, c’est qu’on retrouve la sécurité qu’on avait avant avec la présence du Alphonse-Desjardins et du Lomer-Gouin (traversiers réguliers) ainsi que du Radisson (navire de relève). Avec les irrégularités à l’horaire, cela brise les efforts et les gains obtenus auprès des piétons au cours des dernières années», a conclu le maire.


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