Par Manuel Cardenas
C’est le 7 juillet dernier que l’entraîneur a reçu cette bonne nouvelle. Bien qu’il soit conscient de ses efforts, il avoue qu’il ne s’attendait pas nécessairement à être le lauréat.
«Je suis très surpris de recevoir ce prix, ça me touche au cœur profondément. On fait beaucoup de bénévolat, ce n’est pas pour recevoir des prix, on en fait pour donner nos connaissances à d’autres qui eux aussi aiment ce sport», a fait valoir M. Blais.
Cette année, un des défis qu’a dû surmonter l’entraîneur a été de garder ses athlètes motivés malgré les difficultés engendrées par la pandémie.
«Cette saison s’est déroulée principalement à distance. Il a donc fallu trouver des solutions pour garder les athlètes avec un bon moral. Notre championnat canadien a été annulé et pour les jeunes de moins de 21 ans, c’était très démoralisant. Il fallait quand même se préparer pour la prochaine saison et pour cela, les sportifs devaient faire des exercices de leur côté. Nous avons pensé à rendre ça amusant en transformant cela en sorte de jeux, pour que ce ne soit pas vu comme une corvée, mais bien comme une activité agréable. Ce qui est important, c’est d’innover pour que les athlètes soient impressionnés et gardent le fil», a expliqué l’entraîneur de curling.
Entraîneur depuis plus de 20 ans
C’est en 1999 que l’aventure d’entraîneur a démarré pour Michel Blais. Au départ, il a été entraîneur de baseball et par pur hasard, le destin lui a ouvert les portes pour le curling.
«Ce qui m’a passionné de devenir entraîneur, c’est ma motivation. Mes collègues me répétaient toujours que j’avais ce qu’il fallait pour diriger une équipe puisque je trouvais toujours le moyen d’être motivé. Un jour, une équipe provinciale de curling avait besoin d’un entraîneur, et je me suis dit ‘’pourquoi ne pas essayer?’’ Alors, je me suis porté volontaire», a déclaré Michel Blais.
Sa passion pour ce sport s’est rendue jusqu’à sa fille, qui a accompagné son père dans son parcours. En 2002, M. Blais a pris en charge l’équipe de son enfant et a eu une de ses saisons les plus mémorables.
«Je voulais amener l’équipe à un niveau élevé pour nous classer aux Jeux du Canada. J’ai fait comme une sorte de sport-études, on jouait dans des ligues et des tournois contre un calibre plus fort pour qu’elles apprennent. On a fait notre tournoi de classification en 2002 et on a finalement réussi à aller aux Jeux. Il y avait 700 athlètes présentes et heureusement, on a remporté une médaille d’or», a raconté l’entraîneur Lévisien qui a huit championnats canadiens à portée de main.
Un engouement présent dans la région
Selon Michel Blais, depuis quelques années déjà, le curling fait des siennes en Chaudière-Appalaches. L’entraîneur est heureux de voir que son sport se développe peu à peu en région.
«Que ce soit de toute tranche d’âge, le taux de participation a augmenté d’une façon fulgurante dans les 10 dernières années. Les gens ont commencé à pratiquer ce sport l’hiver, et ils y ont pris goût. Je dirais que le coup d’envoi s’est fait en 2004, quand le Club de curling de Lévis a passé de deux à quatre pistes de jeux. À la suite de ça, on a commencé à accueillir plus de membres. Malheureusement, tout a arrêté en mars 2020, mais je crois et j’espère que l’engouement de ce sport se maintiendra une fois qu’on retournera à la normale», a conclu Michel Blais.