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Tunnel Québec - Lévis : cris de joie dans la région

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CRÉDIT : MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC

28 juin 2019 09:38

La décision du gouvernement provincial d'opter pour le scénario d'un tunnel sans transit par l'île d'Orléans entre Lévis et Québec à l'est pour le projet de troisième lien routier interrives a été bien accueillie par plusieurs intervenants du Grand Lévis.

D'abord, la Chambre de commerce de Lévis (CCL), un ardent promoteur du projet depuis plusieurs années, s'est dite «plus que favorable» à l'annonce faite le 27 juin par le ministre des Transports du Québec, François Bonnardel.

«La CCL a toujours appuyé la réalisation d’un tunnel entre les rives sud et nord du fleuve, et ce, à l’est de la ville. Le tracé proposé répond à nos attentes et permettra une meilleure fluidité du transport sur l’ensemble du territoire. En plus, nous saluons la rapidité avec laquelle le gouvernement souhaite réaliser une première pelletée de terre», a déclaré Marie-Josée Morency, vice-présidente exécutive et directrice générale de l'organisation.

Selon la Chambre, l’accessibilité à l’est de la ville et l’amélioration de l’interconnexion entre les deux rives «facilitera son développement et permettra également de belles opportunités pour les entreprises du secteur qui souffrent, entre autres, d’une pénurie de main-d’œuvre importante».

Dans Bellechasse, la décision a aussi été saluée. 

Pour le préfet de la MRC de Bellechasse, Clément Fillion, l'important était le choix de l'emplacement d'un éventuel troisième lien. «Ce que l'on comprend, c'est exactement le tracé prévu depuis belle lurette, même lors des travaux du comité que l'on avait mis sur pied à l'époque.»

M. Fillion a aussi souligné que l'est la Ville de Lévis s'urbanise rapidement et il a accueilli favorablement le fait que le tracé évitera la perte de terres agricoles. Toutefois, il n'a pas caché son souhait que les échéanciers prévus tiennent la route.

«En nous annonçant de plus que l'étude d'impact se réaliserait dans les prochains 18 mois et une première pelletée de terre à l'automne 2022, on espère seulement que ces échéanciers soient respectés.»

Notons que le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, réagira à l'annonce du gouvernement la semaine prochaine puisqu'il est présentement en France, dans le cadre des célébrations du 50e anniversaire du maillage entre Lévis et Grand Quevilly.

Le GIRAM insatisfait

Du côté des critiques, le Groupe d'initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM) a émis plusieurs réserves en lien avec l'annonce du gouvernement. Si le groupe de citoyens se dit soulagé d’apprendre que dans le projet annoncé le 27 juin l’île d’Orléans «évite le désastre paysager anticipé grâce au choix d’un tunnel entre les deux rives sans accès à l’île», il s’inquiète toujours du fait que le futur lien autoroutier «aura pour effet de promouvoir encore davantage le transport des personnes axé sur l’auto-solo».

«Certes, on peut saluer la volonté d’utiliser ce nouveau lien à l’est pour permettre le transport collectif et un raccordement éventuel avec le réseau structurant planifié sur la Rive-Nord, mais il faut à la fois dénoncer son excentricité par rapport aux concentrations de populations et à leurs besoins en déplacements vers les espaces centraux des villes de Québec et Lévis. Qui utilisera le transport collectif avec un tel détour dans une zone rurale pour accéder à ses lieux de travail? L’efficacité et l’attrait du transport en commun repose sur la rapidité, le confort et les temps épargnés et les économies réalisés par rapport au transport individuel».

Craignant que le nouveau lien favorise l'étalement urbain, le GIRAM a profité de l'occasion pour demander au gouvernement d'opter plutôt pour sa solution plus «porteuse» : un tunnel réservé exclusivement au transport collectif qui relierait le centre-ville de Lévis au quartier Saint-Roch à Québec.

À ce propos, le groupe de militants s'est réjoui que le ministre des Transports ait demandé au bureau de projet d'étudier un deuxième tracé pour le tunnel, plus près des centres-villes.

 Avec la collaboration spéciale d'Éric Gourde - La Voix du Sud

 

 

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