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Écolivres cherche son équilibre

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CRÉDIT : COURTOISIE

06 nov. 2019 08:31

Depuis l’ouverture de sa seconde succursale en mars 2018 à Saint-Romuald, Écolivres rencontre des difficultés financières. Une subvention de 20 000 $ accordée par la Ville devrait permettre à l’organisme de passer le cap puisque ses activités sont en forte croissance.

L’augmentation de la quantité d’articles culturels reçus par Écolivres, qui est passée d’environ 800 kilos par jour à 1,2 tonne, ainsi que le faible achalandage à l’ouverture du nouveau magasin ont occasionné des dépenses supplémentaires importantes. L’entreprise d’économie sociale a ainsi vu ses frais augmenter et sa rentabilité diminuer.

La quantité totale de livres récupérés à Lévis, qui était déjà passée de 276 à 386 tonnes au cours des dernières années, s’élève maintenant à 410 tonnes. «C’est une problématique, mais c’est aussi une réussite», souligne la directrice générale, Caroline Gallant.

Par ses activités, l’organisme permet d’éviter que des déchets supplémentaires se retrouvent dans les écocentres ou au centre d’enfouissement, fait-elle valoir. Plus de 166 tonnes sont recyclées et 232 tonnes sont remises en circulation, soit au total l’équivalent de 10 250 arbres.

De plus, les bibliothèques de la Ville utilisent ses services, puisque l’entreprise prend en charge la collecte des livres qui quittent leurs rayons.

D’immenses défis à relever

«C’est un défi immense pour notre si petite équipe de travailleurs et de bénévoles», indiquait l’organisme dans la lettre à la municipalité qui sollicitait une aide supplémentaire. Les centres de tri d’Écolivres sont surchargés. «Et, je ne suis pas en mesure de faire du recrutement de personnel», ajoute Caroline Gallant.

Pourtant, «Écolivres a vu ses aides financières récurrentes tant par Emploi-Québec que par la Ville de Lévis diminuer», rappelait-on dans le courrier. Les deux dernières années, l’organisme a reçu 5 000 $ de la municipalité annuellement, selon la directrice.

Sans compter que la seconde succursale a été financée par les «capitaux de l’organisation et avec quelques commandites (17 500 $). Ce qui fait qu’en ce moment, le faible fond de roulement d’Écolivres provoque une pression indue sur notre organisme», expliquait-on dans le document.

Pour faire face à cette situation, Écolivres recevra de la Ville une aide financière exceptionnelle pour l’année 2019 de 20 000 $. «J’ai demandé de nous aider à passer le cap de la croissance. L’année prochaine, on devrait être au retour à l’équilibre budgétaire», commente Caroline Gallant.

Lors de la dernière année, l’achalandage dans les succursales d’Écolivres a d’ailleurs augmenté de 56 %. Ce sont 138 734 personnes qui ont poussé les portes de ses boutiques.

En plus de cette subvention, l’entreprise d’économie sociale s’est dotée d’une stratégie de relance qui vise à ramener l’organisation à l’équilibre et assurer sa pérennité. Une stratégie commerciale doit aussi être mise en œuvre pour mieux faire connaître le magasin de Saint-Romuald auprès de la population. Une campagne de sociofinancement et des activités sont à venir. 

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