«Le discours du Trône contient de bonnes nouvelles, comme la bonification de la sécurité de vieillesse, le crédit d’impôt pour la rénovation écoénergétique et une baisse d’impôts. Toutefois, il n’y pas de retour à l’équilibre budgétaire et toutes ces mesures sont mises sur la carte de crédit. C’est aberrant de constater comment les libéraux sont irresponsables. On n’a siégé que deux semaines et ils ont trouvé le tour d’annoncer un déficit prévu plus important de 7 G$ lors de la mise à jour économique. C’est comme si on pesait sur l’accélérateur alors qu’on était près du précipice», a d’emblée critiqué M. Blaney.
Dans le même ordre d’idées, le député de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis se dit inquiet de voir Ottawa en position de fragilité s’il y «avait des soubresauts économiques» en raison du déficit de 26,6 G$ prévu au printemps prochain. Toujours sur la scène nationale, celui qui est également porte-parole de l’opposition officielle pour les questions de patrimoine est déçu du volte-face du gouvernement libéral en ce qui a trait à l’imposition des revenus bruts des géants du Web.
Au niveau local, Steven Blaney se désole de voir qu’aucune action n’a été réalisée par Ottawa en ce qui a trait aux priorités de sa circonscription.
«Il n’y a pas d’engagement ferme pour le troisième lien, pas de développement au niveau de la construction navale, alors qu’ils nous ont fait de belles promesses avant les élections et qu’on ne sait pas quand la Davie sera intégrée à la Stratégie nationale de construction navale (NDLR:l’entrevue a été réalisée avant l’annonce du gouvernement fédéral du 19 décembre), et pas d’engagement pour les infrastructures routières ou technologiques (Internet haute vitesse et téléphonie cellulaire dans Bellechasse-Etchemins)», a résumé le député conservateur.
Un moment crucial
Dans son bilan de session, Steven Blaney est aussi revenu sur la décision du chef de sa formation politique, Andrew Scheer, de quitter ses fonctions. Tenant encore à remercier son chef pour «son dévouement pour le Canada et son parti», le député de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis estime que cette course à la direction permettra d’apporter des changements nécessaires à la suite du revers électoral de l’automne.
«Pour moi, cette course est une occasion d’insuffler un élan progressiste au sein du mouvement conservateur. On l’entend haut et fort, les citoyens veulent qu’on fasse preuve d’un renouveau», a résumé M. Blaney.
Toutefois, l’élu lévisien laissera à d’autres candidats à la chefferie la chance de mettre en place ces changements. Candidat malheureux à la course à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC) en 2016-2017 qui a vu Andrew Scheer l’emporter, Steven Blaney «ferme la porte pour ce tour-ci».
S’il préfère attendre que le portrait des candidatures se décante avant de dévoiler celle qui le rejoint davantage, le député lévisien a cependant certaines idées arrêtées sur les qualités que les candidats doivent avoir et comment la course à la direction doit avoir lieu. Steven Blaney estime notamment que le prochain chef du PCC devra être parfaitement bilingue et souhaite qu’il soit élu au printemps ou au début de l’été.
Notons qu’en plus cette campagne, le député de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis travaillera au cours des prochains mois sur les dossiers de pénurie de main-d’œuvre, des infrastructures routières, de la Davie et d’Internet haute vitesse dans Bellechasse-Etchemins.