Pour convaincre la population et les élus, les organismes communautaires participants réaliseront des actions de sensibilisation partout au Québec en février et en mars. Ces derniers évaluent notamment leurs besoins de financement supplémentaire à la mission à 460 M$, d’ici 2022.
Selon eux, le «réinvestissement massif» demandé permettra de diminuer les impacts négatifs «des mesures d’austérité budgétaire» des dernières décennies. Selon les participants à la campagne de mobilisation, ces mesures «ont grandement fragilisé la population, porté atteintes à plusieurs droits humains et accru les inégalités sociales».
De plus, les organismes demandent davantage de soutien financier puisqu’ils estiment que «l’urgence climatique» ne fera qu’aggraver la problématique, «car ce sont les plus vulnérables qui sont durement affectés à cause du manque de soutien et de services publics».
«Les organismes se retrouvent à répondre à des besoins de plus en plus complexes et fréquents puisque les services publics remplissent maintenant difficilement leur rôle à la suite de la période d’austérité que nous avons connue. Ils font face à des défis, tels que de devoir couvrir de grands territoires avec de petites équipes de travail, parfois de deux à trois employés. À cela s’ajoute la problématique du roulement et du manque de main-d’œuvre, entre autres, due aux difficultés d’offrir des conditions de travail compétitives face à d’autres secteurs», a mentionné Murielle Létourneau, directrice générale intérimaire de la Table régionale des organismes communautaires Chaudière-Appalaches.
«Nous sommes plus d’une centaine d’organismes d’action communautaire autonome dans la région de Chaudière-Appalaches. Des organismes qui font partie du filet social, qui ont été créés à l’initiative de la communauté et qui travaillent chaque jour à l’amélioration des conditions de vie des individus. Il s’agit d’une richesse collective qu’il faut maintenir et reconnaître à sa juste valeur», a ajouté Esther Baillargeon, intervenante à l’Association de défense des droits sociaux (ADDS) de la Rive-Sud.