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Jacques Gourde anticipe une année 2021 chargée

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CRÉDIT : MÉLANIE LABRECQUE

15 janv. 2021 09:19

Le député de Lévis-Lotbinière à la Chambre des communes, Jacques Gourde, n’a pas chômé au cours de la dernière année. La COVID-19 était au cœur des préoccupations des citoyens et entrepreneurs qui l’ont contacté. L’année 2021 ne risque pas d’être très différente. Cependant, la pandémie aura modelé les priorités des Canadiens et le tout se fera sous le spectre d’une élection fédérale.

Par Mélanie Labrecque - Collaboration spéciale

«L’année 2020 devait être une année normale, on devait se préparer à aller en élection. Ça aura été plutôt une année d’urgence et de services aux citoyens», a déclaré M. Gourde à l’occasion d’un entretien qu’il a accordé au Peuple Lotbinière.
Le confinement, la mise en pause du Québec et les différents programmes d’aide ont occupé Jacques Gourde et ses employés à temps plein pendant les mois de mars et d’avril.

«Nous avons répondu au téléphone sept jours sur sept pour être certains de ne pas manquer d’appel. Les gens étaient stressés face à leur avenir dans certains secteurs où il y a eu des pertes d’emplois : restauration, hôtellerie, tourisme, etc. […] Lorsque le premier ministre annonçait quelque chose, les gens s’attendaient à ce que ce soit accessible le lendemain, mais ce n’était pas le cas.»

Parallèlement, Jacques Gourde reconnaît la nécessité d’avoir aidé les Canadiens pendant cette période de crise. Un gouvernement conservateur aurait aussi délié les cordons de la bourse, mais l’aurait fait différemment.

Par exemple, en été, M. Gourde indique que les conservateurs auraient revu l’admissibilité à la PCU pour les jeunes et bonifié le programme Emploi d’été Canada afin de les inciter à retourner sur le marché du travail. «Les entreprises étaient prêtes à engager des étudiants, mais ils n’étaient pas prêts à travailler parce que l’argent arrivait à la maison.»

Élections dans le décor

Jacques Gourde s’attend à ce que le pays soit plongé en élection en 2021. Selon lui, le gouvernement minoritaire actuel ne devrait pas survivre au-delà de la première moitié de l’année. Même si le gouvernement a été très généreux auprès de la population, le député croit qu’elle sera capable d’en mesurer les conséquences financières à long terme.

«Cette année, on anticipe un déficit de 400 G$. Cela prendra une décennie pour résorber ça. La dette d’avant pandémie sera triplée. La charge financière engendrée par le paiement des intérêts aura des répercussions dans les services à la population.»

De plus, malgré le contexte sanitaire actuel, il croit que le déroulement de l’élection et la participation ne devraient pas en souffrir. Ce dernier rappelle que plusieurs provinces ont montré en 2020 qu’il était possible de le faire en temps de pandémie.

Nouveau chef

 Même s’il a appuyé un autre candidat pendant la course à la chefferie du Parti conservateur, Jacques Gourde s’est rapidement rallié au nouveau chef, Erin O’Toole, élu le 24 août 2020.

«Ça se passe bien. Il est très dynamique. […] Une course à la chefferie, c’est très dur pour une équipe. Ensuite, on se rallie et on va de l’avant. Nous sommes un gouvernement en attente. Les petites guerres intestines, surtout après 15 ans [en politique], je ne veux plus rien savoir de ça. Nous n’avons qu’un but : gagner la prochaine élection.»

Par ailleurs, Jacques Gourde est sûr que la langue ne sera pas un obstacle pour le nouveau chef. Erin O’Toole est capable de s’exprimer en français et il saura faire sa place lorsque ce sera le temps de s’adresser aux Québécois. «Il nous comprend. C’est important, surtout dans les subtilités de la langue en débat.»

Un souhait

«En 2021, nous devrons porter attention aux façons dont nous souhaitons vivre notre retraite. Notre attention devrait se porter sur les maisons bigénérationnelles. C’est une façon de rester le plus longtemps possible dans sa maison, soit avec ses enfants ou avec un autre couple.»

Ce dernier estime que la pandémie a montré les failles du modèle actuel des CHSLD et des résidences pour aînés. Ces personnes ne pouvaient plus avoir de contact avec leurs proches qui vivaient à l’extérieur, étaient confinées à leur chambre ou leur appartement et ne pouvaient pas sortir de leur résidence.

«C’est dur pour eux et pour leurs enfants. L’être humain n’est pas fait pour vivre seul. […] Je ne pense pas qu’on va revenir exactement comme avant. Il y aura une prise de conscience pour qu’on n’ait pas fait tout ça pour rien.»

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