C’est après avoir décroché une deuxième place lors de la phase continentale Amérique du Nord et Caraïbes de la IHF Trophy que la troupe canadienne a obtenu son laissez-passer pour participer aux Championnats du monde de handball des moins de 18 ans (U18).
Pour les quatre filles du Club de handball de Lévis, cette chance «représente une grande occasion de briller à l’international» et elles comptent «en profiter à fond».
«Ça démontre que nous sommes capables de faire beaucoup dans ce sport. Le Canada est un pays un peu sous-développé en ce qui a trait au handball, donc ça montre à tout le monde que nous sommes capables de nous rendre là et de compétitionner à un haut niveau», a mentionné Annabelle Reny.
«C’est l’expérience d’une vie! Ça va aussi nous permettre de voir les autres pays et de nous comparer pour voir où nous en sommes comparativement à eux. C’est bon pour nous, puisque ça va nous permettre de nous développer en tant qu’athlète», a ajouté Maxim Reid.
D’ailleurs, les quatre filles comptent se rendre en Chine et «laisser une bonne carte de visite». Effectivement, elles veulent s’y rendre avec de gros objectifs.
«On veut arriver là-bas et jouer au meilleur de nos capacités. Nous savons ce dont nous sommes capables et on veut démontrer que nous sommes en mesure de nous battre. C’est certain que nous allons beaucoup apprendre aussi. Nous avons un beau groupe et on va aller en Chine avec de gros objectifs», a indiqué Doriane Blais.
Une contribution nécessaire
Même si la place du Canada lors de l’événement est confirmée, le championnat mondial juvénile vient avec un défi financier. Effectivement, le coût du déplacement pour les 22 membres de l’équipe vers la Chine est estimé à 150 000 $, dont 80 000 $ pour les billets d’avion et, comme la formation canadienne ne bénéficie d’aucune subvention du gouvernement ni de support financier de sa fédération, elle doit amasser elle-même le montant.
«Nous essayons activement de trouver des commanditaires pour amasser de l’argent. La fédération ne nous aide pas du tout, elle nous laisse nous débrouiller, alors nous faisons les efforts nécessaires. La préparation et le tournoi, c’est quand même une vingtaine de jours», a expliqué Annabelle Reny.
Les jeunes filles ont d’ailleurs tenu à lancer un cri du cœur à la communauté pour leur permettre de vivre «cette expérience d’une vie».
«La dernière fois que le Canada a été à cette compétition, la moitié de l’équipe n’était même pas née, c’était en 2006. En plus, cette fois-là, le Canada s’était classé parce que c’était à Sherbrooke. C’est énorme de s’y qualifier. Ça va aussi promouvoir le handball au Canada et développer le niveau. C’est très important pour nous d’y aller», a avoué Maxim Reid.
Dans cette optique, une campagne de sociofinancement a été lancée. Il est possible de contribuer via le makeachamp.com/fr/juvenilehandballcanada. Pour contribuer en tant que commanditaire de l’équipe, il suffit d’écrire un courriel à juvenile.handballcanada@gmail.com.