«(Grâce à l’aide des policiers et d’autres intervenants), j’ai enfin pu voir la lumière au bout du tunnel. Je me suis rendu compte qu’il y avait des gens qui voulaient m’aider à faire les changements (pour me sortir de la noirceur dans laquelle j’étais). Je suis déménagée à Québec et je vis maintenant dans un bloc où mes voisins m’ont accueilli à bras ouverts, où tout le monde s’entraide», a d’emblée partagé Alice, sur les résultats positifs qu’ont amenés les interventions du SPVL auprès d’elle.
Un scénario qui contraste avec l’état dans lequel vivait Alice l’hiver dernier, dans son ancien appartement de Lévis. Devenue la tête de turc de ses voisins, la jeune femme intimidée a alors été frappée par des idées suicidaires qui l’ont incité à demander de l’aide.
«L’hiver, ça n’allait pas bien et des policiers se sont présentés à quelques reprises chez moi parce que j’avais écrit au centre de prévention du suicide. […] Les voisins s’acharnaient sur moi pour divers motifs, que ce soit mes rideaux, mon chat. Au lieu de me donner le temps de travailler à corriger ce qui les irritait, ils s’acharnaient sur moi», s’est rappelée Alice lors de la rencontre du 26 septembre, à laquelle le Journal a assisté.
Remerciements pour leur écoute
Désormais à des années-lumière des moments sombres de l’hiver dernier grâce à la dizaine d’agents du SPVL qui sont intervenus auprès d’elle et les intervenants psychosociaux auxquels elle a été référée par les policiers, Alice tenait à rencontrer de nouveau les personnes qui l’ont aidé à sortir de ce mauvais pas.
À la suite de conversations avec Jean-Sébastien Levan, porte-parole du SPVL, la jeune femme a finalement pu rencontrer deux des policiers qui l’ont aidé. Une rencontre qui a réjoui les agents Cédrik Lapierre et Kevin Lancup, bien heureux de discuter avec Alice de l’impact positif dans sa vie de ses rencontres avec les policiers.
«Quand on pense aux policiers, on pense aux tickets, mais la majorité de nos interventions sont de nature psychosociale. […] Souvent, le constat d’infraction est notre seul contact avec les citoyens, et il n’est pas positif. Sinon, dans les interventions, on entame le dossier, mais on ne voit pas la finalité. Aujourd’hui, à la suite de nos interventions auprès d’Alice, on peut voir qu’elle va bien, que tout va mieux dans sa vie, alors qu’on n’était pas là du tout quand on l’a rencontré la première fois. C’est plaisant de voir une finalité positive», ont partagé les agents Lancup et Lapierre.
D’ailleurs, Alice a tenu à remercier à plusieurs reprises les policiers d’avoir pris le temps nécessaire pour l’écouter au cours de leurs interventions auprès d’elle.
«Ce qui a fait la différence pour moi, c’est l’approche et la patience que vous m’avez offertes. Ce n’est pas en une seule journée et en un claquement de doigts que ça va aller mieux. C’est avec la patience que j’ai pu changer et maintenant aller mieux», a conclu Alice.
Si vous avez besoin d’aide ou que vous vous inquiétez pour un proche, vous pouvez téléphoner en tout temps au 1-866 APPELLE (277-3553), texter au 535353 ou visiter le suicide.ca pour obtenir le soutien confidentiel d’intervenants.