«L’expérience pilote a démontré une chose : l’engouement pour ce type de parc est exceptionnel. Mais on doit mettre fin à l’expérience avec des installations temporaires qui était en cours au parc de la Halte. Même s’il y avait une certaine distance entre le parc et les résidences du secteur, on s’est rendu compte que c’était trop rapproché», a d’emblée expliqué M. Lehouillier, lors d’une conférence de presse à l’hôtel de ville.
Rappelons que depuis le début du projet pilote, les citoyens demeurant à proximité du parc de la Halte critiquaient la décision de l’administration Lehouillier d’y implanter un parc canin. Lors de la séance ordinaire du conseil municipal du 14 mars, plusieurs résidents ont profité de l’occasion pour déplorer que le site leur «empoisonnait» désormais la vie, notamment en raison des jappements et des excréments.
Lors du point de presse, le premier citoyen de Lévis a reconnu que l’acceptabilité sociale n’était pas au rendez-vous et que son administration devait plancher sur d’autres sites pour accueillir des parcs canins. Du même souffle, Gilles Lehouillier a réfuté l’affirmation de certains propriétaires de chiens qui s’opposent à la fermeture des installations pour les chiens au parc de la Halte. Selon eux, la Ville de Lévis a décidé de fermer le parc canin à cet endroit en raison de l’ouverture prochaine d’un parc industriel léger à proximité, à l’intersection du chemin de Charny et de l’avenue de la Rotonde.
«Ça n’a strictement rien à voir. Ce projet se réalisera sur d’autres lots que celui qui accueille le parc de la Halte», a affirmé le maire. Du même souffle, Gilles Lehouillier a indiqué que la Ville n’entend pas verser des compensations pour les impacts provoqués par le projet pilote aux propriétaires vivant près du parc de la Halte. «C’est sûr que l’implantation d’un parc amène toujours un minimum de nuisance. C’est cela vivre en communauté. L’expérience pilote n’est pas concluante et nous répondons favorablement aux doléances de ces citoyens», a déclaré M. Lehouillier.
«Vivre ensemble»
En raison de la décision de l’administration Lehouillier, le parc canin établi au parc de la Halte fermera donc ses portes d’ici la fin du mois d’avril. D’ici l’ouverture du nouveau parc canin dans l’arrondissement Chutes-de-la-Chaudière-Est, la Ville de Lévis mettra à la disposition des propriétaires de chien un site «temporaire et sécuritaire». Gilles Lehouillier a également rappelé que ces derniers peuvent promener leur animal en laisse dans les parcs de la municipalité.
«Tenant compte des enseignements de l’expérience pilote», l’administration Lehouillier s’engage à ouvrir cette année un parc canin dans l’arrondissement Chutes-de-la-Chaudière-Est. L’année suivante, c’est l’arrondissement Chutes-de-la-Chaudière-Ouest qui accueillera son parc canin avant de voir une telle installation ouvrir ses portes dans l’arrondissement Desjardins en 2024. Pour le moment, la municipalité ne sait pas quelle somme exacte elle devra investir pour concrétiser ces projets.
Pour éviter que l’expérience du parc de la Halte ne se reproduise, Gilles Lehouillier promet que les trois parcs canins devront être acceptés par l’ensemble des citoyens avant que leur aménagement s’amorce.
«Le ‘‘vivre ensemble’’ est une condition de succès pour la réalisation de tout projet et c’est pourquoi la participation citoyenne sera au cœur des projets à venir. La Ville fera appel aux citoyennes et aux citoyens qui souhaitent s’impliquer et contribuer à la gestion efficace des nouveaux parcs à chiens et assurer le bon voisinage au sein d’un comité», a-t-il souligné.
Notons finalement qu’une journée avant l’annonce du maire, le conseiller municipal de Saint-Étienne et seul élu de Repensons Lévis, Serge Bonin, a soutenu que la Ville devait mettre fin au projet pilote en raison des impacts provoqués au sein des voisins du parc de la Halte. Il a de plus appelé la municipalité à mettre en place des parcs canins pour répondre aux besoins des propriétaires de chiens, mais en s’assurant de l’acceptabilité sociable des projets.