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Terres de Rabaska

Nouvelle action du Collectif Sauvetage

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Photo : Xavier Nicole

11 sept. 2023 08:33

Plusieurs dizaines de citoyens, des représentants du Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM), ainsi que des représentants du tout nouveau Collectif Sauvetage du patrimoine agricole à Lévis et Beaumont se sont réunis, le 7 septembre au Centre Regart de Lévis. La mobilisation avait pour but d’afficher de nouveau l’opposition de ces intervenants à un éventuel développement des terres de Rabaska.

Rappelons que le Port de Québec avait obtenu le feu vert du ministère fédéral des Transports pour acheter le territoire en question qui appartient toujours à Rabaska, le 1er avril. Quelques semaines plus tard, la Ville de Lévis a entamé un processus d’expropriation sur une partie du site, vraisemblablement afin de concrétiser le parc industriel Lévis-Est.

«Nous demandons que ces terres, extraites du territoire agricole en 2007, soient réincluses dans la zone agricole permanente du Québec afin qu’elles soient à nouveau protégées par la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) et qu’aucune activité industrielle ne s’y développe. Ces 272 hectares représentent une grande richesse au niveau du patrimoine agricole, de la biodiversité et de la beauté des paysages. Y implanter une zone industrielle serait une catastrophe environnementale, sociale et culturelle», a mentionné la citoyenne membre du Collectif Sauvetage, Valérie Cayouette-Guilloteau.

De nombreux témoignages

Au cours de la soirée du 7 septembre, de nombreux orateurs de partout au Québec ont été invités à prendre la parole pour témoigner de faits vécus et soutenir les membres du Collectif Sauvetage. C’est ainsi que Marie-Hélène Deshaies, de la Table citoyenne Littoral-Est, Monique Gagnon, de la Voix citoyenne, Catherine Avard, de Protec-Terre, et Gilles Dubois, de la Vigie citoyenne Port de Contrecœur, ont pu prendre la parole.

«Quand j’ai regardé le dépliant du GIRAM, un peu plus tôt, j’ai vu que nous nous battons tous pour la même cause, mais à des endroits différents au Québec. Nous devons travailler à la création d’une grande coalition pour tous nous soutenir mutuellement», a indiqué Gilles Dubois, sous les applaudissements des citoyens.

Aussi présents, les députés solidaires de Taschereau et Jean-Lesage, Étienne Grandmont et Sol Zanetti, ont pu exprimer leurs craintes face au Port de Québec et leur appui envers le groupe de citoyens mobilisés.

«Sol et moi, nous sommes vos agents de mobilisation. Le port nous affecte tous beaucoup et ce n’est pas un citoyen corporatif très agréable. Juste d’imaginer que ce port-là se transpose à Lévis, c’est très problématique. Ça ne doit pas arriver», a expliqué Étienne Grandmont.

«C’est une bataille pour toutes les terres agricoles du Québec. On se bat parce que le pouvoir revient au port et non aux citoyens et ça, il faut que ça change. Il faut que ça devienne un débat dans toute la nation», a ajouté Sol Zanetti.

D’ailleurs, dans cette optique de transformer la question en enjeu national, une vidéo explicative sur le sujet circule sur les réseaux du Collectif Sauvetage et compte plus de 42 000 visionnements. Aussi, une pétition est actuellement en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, et ce, jusqu’au 12 septembre, afin de demander le retour des 272 hectares en zones agricoles protégées et ainsi freiner les projets industriels sur les anciennes terres de Rabaska. Actuellement, cette pétition compte plus de 1 200 signatures.

Sur la photo : De gauche à droite : Sol Zanetti, député solidaire de Jean-Lesage, Gilles Dubois, de la Vigie citoyenne Port de Contrecoeur, Jean-Paul Tardif, président du syndicat local de Lévis de l’Union des producteurs agricoles, Monique Gagnon, de la Voix citoyenne, Catherine Avard, de Protec-Terre, Daniel Roberge, du GIRAM, Marie-Hélène Deshaies, de la Table citoyenne Littoral-Est, et Valérie Cayouette-

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