«La nouvelle ère de collaboration entre Lévis et Québec est basée sur le partenariat et la convergence des intérêts communs. On a abordé des sujets qui concernent nos deux villes», a d’abord lancé Steven Blaney.
Suite à leur rencontre, Bruno Marchand a signé le Livre d'Or de la Ville de Lévis. -Photo : Xavier Nicole
La visite de Bruno Marchand en terres lévisiennes représentait un fait plutôt rare, alors que le dernier maire de Québec à s’être rendu à Lévis pour un premier échange était Régis Labeaume, en 2008, avec la mairesse de Lévis, Danielle Roy-Marinelli.
«C’était une bonne relation avec monsieur Lehouillier, mais ce qu’on fait là, ce n’est pas une critique de ce qui s’est passé avant, de ce qui était du temps de monsieur Lehouillier ou de monsieur Labeaume. On a envie de continuer à construire sur ce qui a été bâti et surtout de l’amplifier. On réalise qu’on a avantage pour nos citoyens à mieux travailler ensemble», a indiqué Bruno Marchand.
Convergences économiques
Au terme de leur rencontre qui aura duré un peu plus d’une heure, les deux maires ont évoqué à plusieurs reprises «les points de convergence» entre les deux villes. L’aspect économique était au cœur de ces points, comme en témoigne la présence des présidents des Chambres de commerce de Lévis et de Québec, Marie-Josée Morency et Frédérik Boisvert.
«Au niveau des infrastructures, on a vraiment un accord assez large et unanime qu’on a besoin d’avoir du soutien des autres paliers de gouvernement, a précisé le premier citoyen de Lévis. Toutes les grandes villes font face à des déficits d’infrastructures, particulièrement à Lévis actuellement au niveau de nos infrastructures en matière de traitement des eaux. On a besoin d’aller chercher l’appui nécessaire pour faire en sorte que nos citoyens aient les infrastructures nécessaires pour notre développement économique.»
Photo : Xavier Nicole
«On n’est pas en concurrence Lévis et Québec. On est en concurrence avec d’autres endroits dans le monde. […] Le maritime et le naval, ça fait partie de nos convergences. On pourrait parler du développement économique, le développement de nos quartiers, les infrastructures. Monsieur Blaney a raison : on a un déficit d’infrastructures et tolérer ce déficit, c’est faire en sorte de passer aux générations futures un flambeau qui va être tout croche, qui va être en morceaux. Il va falloir travailler avec le gouvernement du Québec et l’Union des municipalités du Québec (UMQ)», a précisé Bruno Marchand, alors que Steven Blaney a ajouté l’itinérance et l’abordabilité parmi les points de convergence.
En pleine période budgétaire, le maire de Lévis a également souligné avoir pris les conseils du maire de Québec. «Sur le budget, il m’a fait des suggestions que j’ai prises en note très, très méticuleusement», a-t-il lancé en souriant.
Quant au volet maritime, Bruno Marchand a été sans équivoque sur l’importance du chantier Davie et de ses projets.
«On va avoir avantage à travailler ensemble et à militer pour que le fédéral vienne construire ici : sous-marins, corvettes, pour qu’on vienne nourrir le chantier ici. On va avoir avantage à faire cette militance-là auprès du gouvernement fédéral et faire en sorte qu’on parle d’une seule voix pour nourrir la région, notamment économiquement», a conclu Bruno Marchand, soulignant aussi que les deux maires pourraient réaliser des missions communes à l’extérieur dans un futur rapproché.