L’administration proposera un calendrier d’une séance par mois, selon les informations transmises dans les mêlées de presse des trois partis. Pour l’opposition, la proposition de déplacer les conseils au mardi n’est pas problématique, c’est plutôt la fréquence qui fait sourciller.
«On va s’opposer à ce calendrier-là en demandant un amendement. On va demander de garder l’ancienne séquence à deux conseils par mois. Quand les citoyens ont quelque chose à dire et qu’ils doivent attendre un mois, on considère que c’est déraisonnable. Aussi, parfois il y a des dossiers où on attend la résolution du conseil pour le faire cheminer donc si on en a juste un par mois ça risque de créer un certain retard», a souligné Karine Lavertu, conseillère municipale du district Breakeyville pour Lévis Force 10 et seule conseillère ayant de l’expérience au sein du conseil municipal dans un mandat précédent.
De son côté, le chef de Repensons Lévis, Serge Bonin s’est fait moins poignant, souhaitant poursuivre la discussion avec l’équipe de Prospérité Lévis. «Il y a quand même quelques grandes villes qui utilisent cette façon-là, mais il y a des questions là-dessus. On est ouvert à discuter là-dessus. Deux fois par mois, ça permet d’avoir des conseils qui sont moins lourds et d’avoir plus d’accès aux citoyens. On semble plus favorable à deux fois par mois», explique-t-il.
Modifications des comités
Également à l’ordre du jour pour la séance du 8 décembre, les membres du conseil devront adopté la création des commissions, un nouveau fonctionnement à l’instar des comités auparavant existant. En effet, l’équipe du maire de Lévis, Steven Blaney, souhaite recentrer en moins d’instances les comités qui étaient, durant le dernier mandat, au nombre de 28.
«On veut revoir les structures de gouvernances. Il y avait un paquet de comités et commissions au sein de l’administration municipale où la main gauche ignorait ce que faisait la main droite. Ce qu’on veut, c’est créer une structure de gouvernance uniformisée qui va permettre d’avoir une coordination plus efficace», a expliqué Steven Blaney.
Cinq commissions sont proposées soient, finances et administration, eau et environnement, planification intégrée du territoire, sécurité urbaine et services à la communauté.
De leur côté, les élus de Lévis Force 10 ont indiqué être très satisfaits de la place qu’ils occuperont au sein de celles-ci.
«On remercie le maire pour la nomination de Karine et moi sur plusieurs comités. Je pense qu’il a su reconnaître l’expérience de Karine et la qualité des interventions qu’on a faites dans les dernières semaines», a indiqué Benoit Forget-Chiasson, conseiller municipal du district Saint-Rédempteur qui fait également partie du comité exécutif.
Selon les dires du conseiller, ils seraient tous deux appelés à siéger sur le comité d’urbanisme ainsi que pour la Société de transport de Lévis (STLévis). Karine Lavertu serait également sur le comité d’urbanisme en patrimoine, alors que Benoit Forget-Chiasson serait vice-président de la commission des finances et de la sécurité urbaine.
Pour Serge Bonin, il existe une certaine disparité. «En ce moment on est en discussion. M. Lehouillier rencontrait chacun des élus un par un pour échanger, proposer et ça n’a pas été le cas avec M. Blaney. On apprend par la fiche de prise de décision les responsabilités qui seraient confiées donc on a des questionnements.»
«On n’est pas entièrement satisfait, c’est pour ça qu’on a un petit bras de fer en ce moment, poursuit le chef de Repensons Lévis. Si j’avais été au pouvoir, ce que je souhaitais c’est diminuer les disparités entre les membres du conseil, donc harmoniser un peu les salaires. Le nombre de responsabilités pour l’instant ne règle pas cette disparité-là.»
Questionné à ce sujet en mêlée de presse, Steven Blaney répond qu’ «on est ouvert à ajuster la composition des commissions pour avoir une belle représentativité de l’ensemble des élus. Pour ce soir, on s’en tient à ce qui est présenté, mais il y a de l’ouverture. Il faut d’abord les mettre en place et c’est ce qu’on fait ce soir. En cours de route, on peut s’ajuster».