S’il a mentionné que le plus grand ennemi de RL était un potentiel bas taux de participation au scrutin du 2 novembre, Serge Bonin a indiqué que les Lévisiens avaient un «réel choix» dans cette élection municipale, puisque l’actuel maire de Lévis, Gilles Lehouillier, quitte son poste après trois mandats comme premier citoyen.
«Il y a trois options sur la table. Il y a la continuité, il y a le brouillon ou il y a nous, la rigueur et des vraies solutions pour l’avenir», lance Serge Bonin.
Il a également mentionné qu’il était extrêmement fier de son équipe qui a «travaillé vraiment fort d’un bout à l’autre et qui y croit vraiment».
Gestion des finances
En ce qui a trait à la gestion des finances de la Ville, le chef de RL a réitéré son désir de diminuer la dette, de plafonner les hausses de taxes et de diversifier les revenus. En plus de choisir les projets pour lesquels la Ville a réellement le budget, Serge Bonin croit que la gestion de la dette passe par un gel d’embauche.
«Comment ils vont couper dans le budget? C’est 45 % du budget qui est sur la masse salariale. S’ils ne mettent pas un frein à ça, il n’y en aura pas de solutions. Ils vont couper dans les bureaux, ils vont couper dans les postes à un moment donnée puis ils ne nous le diront pas. Nous on est honnête, on le dit franchement, nous on fait un gel d’embauche et on va jaser avec chacune des directions pour voir c’est quoi les besoins. On va les prioriser, mais on va le faire au rythme qu’on est capable d’absorber», précise-t-il.
En lien avec le moratoire sur la construction qui touche actuellement Lévis, Serge Bonin a rappelé que la Ville n’a pas le pouvoir d’y mettre fin sans respecter les obligations environnementales. Il a d’ailleurs lancé une pointe à Steven Blaney, chef de Prospérité Lévis et candidat à la mairie, par rapport à ce sujet.
«Monsieur Blaney a dit qu’il allait lever le moratoire, mais il n’a jamais expliqué comment. Ce n’est pas possible de le faire par la Ville, parce que la Ville a des obligations environnementales. Même si on fait une station (de traitement des eaux usées) provisoire à côté, ça va prendre trois ans à faire et la station permanente prend quatre ans à faire et on l’a déjà commencée. Est-ce qu’on met la station permanente sur la voie de garage pendant qu’on s’occupe de la station provisoire? Ça ne fait aucun sens», mentionne Serge Bonin.
Mobilité
En terme de mobilité, le chef de RL a rappelé son intention de construire un SRB sur le boulevard Guillaume-Couture, projet qu’il affirme moins cher pour la Ville que le projet de voies réservées des deux autres partis en raison des subventions gouvernementales.
«Les voies réservées de mes adversaires vont coûter plus de 500 M$. C’est un non-sens de poursuivre dans cette direction. C’est un non-sens aussi de remettre des cônes oranges sur Guillaume-Couture, en même temps que nous procédons à l’élargissement de l’autoroute 20. Pour nous, c’est clair, jamais nous ne ferons de travaux sur les deux axes est-ouest en même temps», affirme Serge Bonin.
Steven Blaney écorché
S’il a également mentionné les autres projets de RL concernant l’état des infrastructures, la crise du logement et le pouvoir aux quartiers, Serge Bonin a conclu sa conférence de presse en valorisant les propositions de son parti, mais aussi en accusant son adversaire Steven Blaney de faire une «campagne de notoriété», sans proposer de solutions concrètes.
«Lévis mérite un plan de match clair. Il y a des défis à relever, la situation n’est pas normale. La ville accorde des permis malgré elle et subit la croissance au lieu de la planifier. Faire campagne en proclamant que “la solution, c’est de se mettre en mode solution”, témoigne d’un manque de profondeur dans la connaissance des impératifs du monde municipal. Le moratoire, la dette qui dépasse les 625 millions de dollars, la crise du logement, la congestion monstre, tout cela ne se règle pas en improvisant», clame Serge Bonin.