Les trois candidats ont pu s’exprimer sur la vie de quartier, la revitalisation commerciale et la gestion des quartiers résidentiels au niveau du développement.
Vie de quartier
Sur la vie de quartier, Olivier Biron a souligné son intention de vouloir travailler à partir de ce que les citoyens du quartier veulent pour leur quartier comme événements, activités ou autres initiatives pour animer la vie de quartier, avec le soutien de la Ville de Lévis. «On a beaucoup de documents, on a beaucoup de recherche de faite, maintenant il faut passer à l’action», a-t-il ajouté, soulignant qu’une bonne vie de quartier allait également passer par un bon entretien des infrastructures et par la sécurité.
Olivier Biron, candidat pour Prospérité Lévis - Photo : Gilles Boutin
Dans le même ordre d’idée, Amélie Landry, qui est actuellement la conseillère sortante de Bienville, a parlé d’une mobilisation importante des citoyens du quartier qui s’est déjà développée à travers les années.
De son côté, le candidat de Repensons Lévis, Joshua Ménard-Suarez s’est exprimé sur le mode de vie du quartier. «Il y a une culture locale du quartier et c’est important de la respecter et d’être capable de prendre le pouls de cette culture». Il a rappelé que son parti souhaite ramener chaque décision quartier par quartier. «À l’échelle macro de la Ville, il y a des subtilités qui nous échappent», a-t-il poursuivi.
Les trois candidats ont ensuite échangé notamment sur le Programme particulier d’urbanisme (PPU) du Vieux-Lauzon qui a été adopté en 2020 par le conseil de ville. Olivier Biron indiquant notamment que peut de choses ont été faites jusqu’à maintenant. Amélie Landry a rappelé que c’est une vision «long terme» de la Ville.
«Quand on a fait le PPU, il y a des gens qui étaient déçus parce qu’ils s’attendaient que l’année d’après, toute la rue allait être modifiée et qu’il allait y avoir des restaurants et des bars. C’est une vision long terme, il faut prendre ça petit pas par petit pas. Pour commencer, il faut que les citoyens vivent le quartier et je sens que c’est ce dynamisme-là qu’on retrouve actuellement dans le quartier», a ajouté Amélie Landry.
Revitalisation commerciale
L’échange a commencé par Joshua Ménard-Suarez qui a indiqué que «pour être capable d’être attirant commercialement, il faut d’abord que l’aménagement urbain soit au rendez-vous. Il faut que le territoire soit accessible à pied, en vélo, en transport en commun et en voiture et il faut que ce soit sécuritaire».
Joshua Ménard-Suarez, candidat pour Repensons Lévis - Photo : Gilles Boutin
Le candidat pour Repensons Lévis a indiqué «qu’il faut protéger la vocation commerciale des locaux», point sur lequel les trois candidats dans Bienville ont été en accord. Il a également mentionné souhaiter ne pas développer seulement «projet par projet», mais plutôt sur une vision d’ensemble, point sur lequel le candidat de Prospérité Lévis était en désaccord.
«Je ne vois pas une grande vision globale dans ça parce que c’est vraiment chaque personne qui arrive avec un projet. Maintenant, il faut partir d’un projet réel. Je pense que ça vaudrait la peine de faire un sondage et de voir qui a quoi comme projet dans le secteur», a répondu Olivier Biron.
Ce dernier, tout comme ses deux homologues, a félicité l’initiative et le travail de Mon Quartier de Lévis qui œuvre à la revitalisation commerciale des quartiers traditionnels de Lévis, dont le Vieux-Lauzon dont le cœur est dans le district Bienville.
Il a ajouté, prenant un engagement personnel, comme il ne s’agissait pas d’un engagement de son parti que «je trouve que les taux de taxations au commercial sont aberrants dans les quartiers comme ici. J’ai envie de travailler là-dessus pour faciliter ça».
Amélie Landry a quant à elle abordé une expérience dans le quartier. «Je pense qu’il faut créer une qualité de l’expérience pour que les gens viennent consommer dans les commerces de proximité parce qu’ils sont accessibles, proactifs. Il faut demeurer attractif et il y a déjà des choses qui se font comme avec la Davie qui donne des bourses aux nouveaux commerçants ou la Ville de Lévis pour le loyer».
Redéveloppement du quartier
Sur ce thème, les candidats ont été questionnés sur l’harmonisation et leurs intentions fassent aux futurs projets auxquels le quartier pourrait faire face.
«La trame urbaine de Bienville fait partie des plus beaux paysages urbains de la ville. C’est un legs qui est très riche. Ce sont des générations de personnes qui ont entretenu leur maison, le secteur en général. Il ne faudrait pas qu’on soit ceux qui viennent gâcher le tout parce qu’on dit oui trop rapidement à n’importe quel projet de développement. […] Il faut revoir le schéma d’aménagement quartier par quartier. La particularité patrimoniale qui est dominante doit être considérée», a débuté Joshua Ménard-Suarez.
Olivier Biron est quant à lui revenu sur l’impact du moratoire et des infrastructures sur le quartier : «Il faut protéger le patrimoine, mais il faut aussi investir dans nos infrastructures pour prospérer et sortir du moratoire surtout pour des projets de basse densité. On veut encadrer le développement et être capable d’amener des gens dans le quartier. Si on veut permettre ça, il faut sortir du moratoire».
Pour Amélie Landry, Bienville n’est pas un district où le développement peut se faire de façon massive, étant donné qu’il n’y a pas ou peu de terrains à développer. La conseillère actuelle du district a également rappelé des projets qui ont déjà été faits dans le secteur.
Amélie Landry, candidate pour Lévis Force 10 - Photo : Gilles Boutin
«Je porte une fierté comme conseillère. C’est qu’on a reçu des subventions par la SHQ pour la revitalisation des quartiers anciens. Cette enveloppe-là, on aurait pu la prendre et la diviser dans les cinq quartiers patrimoniaux et, de façon concertés avec l’équipe de Lévis Force 10, les gens ont été d’accord pour que l'on garde uniquement cette enveloppe pour la rue Saint-Joseph. C’est une somme de 2,3 M$ qui a été mise sur cette rue. Ce sont 64 maisons qui ont eu accès à la subvention pour faire de la rénovation et maintenir le cadre bâti. On doit travailler encore pour aller chercher des sommes au ministère de la Culture pour préserver le secteur», a-t-elle expliqué.
Le débat s’est ensuite terminé sur un échange plutôt animé et engagé sur la mise à niveau des infrastructures d’aqueduc, le moratoire et les solutions proposées par les trois partis.
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