Par Eddy Szczerbinski, astronome amateur et membre du Club Mars de Lévis
Entrons dans le vif du sujet avec Vénus, déesse de l’amour et de la séduction. Planète très chaude et humide, elle illumine aussi le ciel étant l’objet céleste le plus brillant après le Soleil et la Lune. Elle est la «soeur jumelle» de la Terre car sa taille est semblable, de même que sa composition ; mais la comparaison arrête assez rapidement, car son atmosphère est littéralement infernale. Soumise à un énorme effet de serre, Vénus est inhabitable et les espoirs de fouler une autre planète sont orientés vers Mars, qui est beaucoup plus «douce» que Vénus même si Mars est le dieu de la guerre.
Plusieurs seront surpris de savoir qu’Éros est aussi le nom d’un astéroïde important. Il a même été visité par la sonde NEAR Shoemaker en 2001. On a ainsi pu obtenir des informations très intéressantes sur la composition et la nature des astéroïdes.
À la fin du mois d’aout, il y avait la pluie d’étoiles filantes des Perséides ; bientôt en novembre et décembre, nous aurons les Léonides et les Géminides, qui sont aussi très prolifiques et facilement visibles par une soirée au ciel clair.
Ces étoiles filantes amènent toujours le sujet des astéroïdes, qui sont ces corps flottant dans l’espace avec des orbites parfois irrégulières et faisant parfois peur, suite aux conséquences que la chute de l’un d’entre eux pourrait avoir sur la vie terrienne. Les plus petits peuvent mesurer quelques mètres alors que les plus gros peuvent avoir une taille se mesurant en dizaines de kilomètres. Ils peuvent être formés de roche et de glace — Éros est surtout rocheux. Principalement situés dans la grande ceinture d’astéroïdes entre les planètes Mars et Jupiter, plusieurs ont une orbite les amenant quand même très proche de la Terre. Un des leurs aurait causé la disparition des dinosaures. Le mouvement de plusieurs d’entre eux est suivi de très près. «433 Éros» (de son vrai nom) n’est présentement pas dangereux pour la planète Terre, bien au contraire, mais on ne sait jamais ce que ce dieu de la «puissance créatrice» pourrait nous réserver!
Pour ceux qui auraient été un peu trop frivoles et qui doivent se faire pardonner quelque chose, il y a bien sûr la nébuleuse de l’Anneau. Aussi nommée Messier 57 (ou M 57) ou nébuleuse de la Lyre (la constellation dans laquelle elle est visible), c’est l’une des plus belles et des plus faciles nébuleuses à voir dans le ciel lorsqu’on est équipé d’un télescope. Une autre nébuleuse, plus difficile à voir, a un nom tout aussi significatif : la nébuleuse du Coeur, aussi nommée IC 1805.
Il existe plusieurs types de nébuleuses. Elle peuvent avoir plusieurs origines ; elle peuvent notamment provenir de l’explosion d’une étoile en fin de vie. Ce sont d’énormes amas de gaz pouvant mesurer plusieurs centaines d’années-lumière. La fameuse «Tête de cheval» dans Orion est une nébuleuse sombre, alors que la nébuleuse de l’Anneau est une nébuleuse dite planétaire. Il ne faut pas oublier de mentionner une des seules nébuleuses visibles à l’oeil nu: celle d’Orion. À l’oeil nu sous un ciel bien noir, c’est une petite tache dans le ciel dans les étoiles de l’épée du géant. Cette nébuleuse est une véritable pouponnière d’étoiles.
La liste d’exemples de frivolités célestes pourrait continuer longtemps — il s’en passe, des choses dans les cieux !
Profitez bien des longues nuits d’automne et d’hiver pour lever la tête vers le ciel. Ne manquez pas la magnifique constellation d’Orion, qui règne dans le ciel durant ces magnifiques saisons… et qui est ma favorite! Et bien sûr, continuez à nous faire parvenir vos commentaires et suggestions. Dans la prochaine chronique, on vous donnera quelques trucs pour mieux aimer les soirées d’hiver à observer le ciel.