Gabriel Bussière, Lévisien, étudiant au baccalauréat en génie de la production automatisée et capitaine de l’équipe OMER 13, était au cœur de l’équipe qui a conçu le sous-marin. Cependant, il considère que cet exploit aurait été impossible sans un travail d’équipe hors pair.
«Je suis vraiment fier, mais c’est avant tout un travail d’équipe. Je ne pensais jamais devenir capitaine au début de mon expérience dans le projet OMER, mais, selon moi, c’est parce qu’on a une équipe dynamique que j’ai pu prendre ce rôle de leadership. Le projet est beau et dynamique», souligne-t-il.
Si sa performance à l’International Submarine Races (ISR) de Washington a permis au OMER 13 de battre un record vieux de 10 ans, le prototype avait également remporté plusieurs prix, dont une première place, lors de ses dernières compétitions au Royaume-Uni et aux îles Canaries. En plus de briser un record, le sous-marin de l’ÉTS a aussi obtenu la première place dans les catégories Performance générale, Vitesse totale, Vitesse par catégorie et Esprit de la course.
«C’est un exploit. On ne pensait jamais atteindre ce niveau-là, lance Gabriel Bussière. On avait comme objectif six nœuds pour la compétition de Washington et, finalement, ç’a été beaucoup plus haut que nos attentes. C’est un travail d’équipe qui a mené à ça et on est vraiment content.»
Le sous-marin
Ce qui a permis au club OMER de se différencier, c’est notamment sa coque entièrement produite par impression 3D qui était non seulement technologiquement pertinente, mais aussi innovante au point de vue environnemental. L’innovation est d’ailleurs un des critères exigés lors de ces compétitions.
«Les compétitions demandent d’innover d’un prototype à un autre. On s’était dit que pour OMER 13, on allait le faire d’un point de vue environnemental. Une coque en impression 3D peut être réutilisée, parce qu’on peut la démonter et réutiliser le même plastique pour un autre prototype. Au niveau environnemental, c’est très positif. Ç’a aussi des propriétés mécaniques intéressantes en ce qui a trait à la densité des matériaux. Ça réduit aussi beaucoup le temps de production. Avant, ça prenait plusieurs semaines pour produire les coques de fibre de verre, alors qu’avec l’impression 3D, on parle de quelques jours, voire quelques heures d’impression», précise le capitaine lévisien.
Grâce à cet exploit, les membres de l’équipe OMER ainsi que l’ÉTS ont pu se démarquer sur la scène mondiale. À cet effet, Gabriel Bussière reconnait l’importance que son université a pour le développement de projets du genre. Depuis 1990, le club OMER de l’ÉTS participe à ces compétitions avec des étudiants qui n’ont pas d’expérience dans le domaine au préalable.
«On n’a pas vraiment d’expérience dans la construction de sous-marin, assure-t-il. C’est vraiment une passion qui nous a accrochée en voyant un projet qui sortait de l’ordinaire. Il faut penser à innover avec le peu de connaissances qu’on a. C’est ce qui nous a poussé à aller de l’avant avec le projet.»
Puisqu’il est à la moitié de sa formation universitaire, Gabriel Bussière compte participer encore quelques années au club OMER, d’autant que son impact va au-delà des compétitions.
«C’est sûr que tout ce qu’on fait, ç’a un impact, confirme-t-il. Nos rapports sont envoyés dans les branches militaires de différents pays ainsi qu’à l’école pour des projets. Ça sert pour le développement, encore plus que pour les compétitions.»