Pour 2025, le Tribunal administratif du logement (TAL) a annoncé, le 21 janvier dernier, l’indice d’augmentation du loyer pour l’année en cours. Pour un logement où le chauffage est payé par le locataire, l’indice a été fixé à 5,9 %. Pour un locataire qui a un bail où le chauffage est inclus dans le loyer et payé par le propriétaire, la hausse suggérée se chiffre à 5,5 %.
En exemple, Espace Finances mentionne que, pour un loyer de 1 000 $, l’augmentation se chiffre à environ 60 $ par mois, soit un montant de 700 $ par an.
L’organisme lévisien souligne qu’il s’agit «de l’augmentation la plus forte enregistrée depuis plusieurs années». Il est à noter que les pourcentages fixés par le TAL ne sont pas réglementaires pour les propriétaires, mais plutôt fournis à titre de référence.
Emy Fortier, conseillère au service d’aide et informations aux locataires chez Espace Finances, ressent les effets de cette hausse importante, alors qu’elle se trouve dans la période la plus achalandée de l’année au niveau des demandes.
«En ce moment, les demandes en lien avec la hausse sont celles que nous recevons le plus. On reçoit quand même quelques demandes en lien avec l’insalubrité et les travaux majeurs, mais, pour les baux qui se renouvellent au 1er juillet, la période commence en janvier et ça se termine en mars», indique Emy Fortier.
La conseillère ajoute que ce sont autour de 95 % des gens qui viennent la voir qui reçoivent une hausse de 5,9 % et plus.
En plus d’aider les locataires à calculer le pourcentage de leur hausse, Espace Finances peut expliquer les options qui s’offrent à eux quant à l’augmentation du prix de leur logement. Ces derniers peuvent renouveler leur bail en acceptant la hausse, ne pas renouveler le bail et déménager ainsi que refuser la hausse tout en restant dans leur logement.
C’est la troisième option qui demande un peu plus d’éducation et d’explication auprès du public. Bien que celle-ci soit un recours autorisé pour les locataires, elle est à utiliser avec prudence et en connaissance de cause.
«On y pense avant de refuser, parce qu’il faut prendre en compte que le propriétaire a le droit de se faire un profit, il a le droit d’augmenter notre logement aussi. On peut refuser quand on considère que la hausse n’est pas raisonnable. À partir du moment où on refuse, le propriétaire a 30 jours pour déposer une demande au TAL pour fixer le loyer. Une fois que le refus est fait, le locataire n’a plus qu’à attendre pour savoir s’il sera convoqué en cour pour fixation de loyer ou non», explique Emy Fortier.
Par voie de communiqué, Espace Finances indique que «dans le contexte de pénurie de logements, plusieurs locataires voudront conserver leur logement malgré la hausse. Il devient d’autant plus nécessaire alors de calculer si cette hausse est justifiée et acceptable.» Du moment où ils ont reçu leur avis de renouvellement, les locataires ont 30 jours pour envoyer leur réponse à leur propriétaire.
Afin de rejoindre un plus grand nombre de personnes qui auraient des questions à ce sujet, Espace Finances tiendra deux ateliers en ligne qui auront lieu le 19 février et le 19 mars, de 18h à 19h. En plus de la présentation des conseillers sur divers thèmes touchant la hausse, les participants pourront poser leurs questions.