Cette année, les Lévisiens ont notamment pu visiter le Salon des trouvailles de Noël, le Marché gourmand, la Foire aux cadeaux et plusieurs salons organisés par les cercles de Fermières.
Les Trouvailles de Noël rassemblent chaque année de nombreux artisans et entreprises en tout genre au Juvénat Notre-Dame. Photo : Gilles Boutin
Pour Natasha Lagarde, présidente de la Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (TACA) et copropriétaire de la Ferme des cent acres située à Lac-Etchemin, ces marchés permettent avant tout de créer un lien avec la clientèle.
«Les gens en 2025 veulent savoir qui est le producteur ou la productrice derrière le produit. On est dans une période festive où les gens veulent offrir des produits locaux. Pour tous les propriétaires de commerce de proximité, le temps de Noël est vraiment une période où on va faire une bonne partie de nos revenus», rappelle Natasha Lagarde.
Pour les producteurs en agroalimentaire, le défi demeure d’encourager les gens à venir les visiter, surtout dans un contexte où les entreprises sont éparpillées partout sur le territoire de la Chaudière-Appalaches. En se regroupant dans les grands centres comme Lévis, ceux-ci rencontrent de nouveaux clients qui ne se seraient pas nécessairement déplacés dans une autre municipalité pour découvrir leurs produits.
Un des avantages que certaines entreprises agroalimentaires ont contrairement aux artistes et artisans est également la publicité qui leur provient des Arrêts gourmands. Ces affiches et trajets conçus pour la découverte de multiples lieux favorisent aussi leur publicisation à l’année.
«Il y a des entreprises qui sont membres des Arrêts gourmands. Ils ont une publicité pour le secteur agrotouristique. Ils sont bien équipés pour faire de la promotion. C’est quelque chose de continu. La majorité des gens doivent être très actifs au niveau de la promotion puisqu’ils compétitionnent avec les grandes chaînes. Le marché, c’est un plus, mais les entreprises doivent avoir une constance dans leurs ventes», explique Bruno Couture, directeur général de la TACA.
Une compétition des marchés
Pour la TACA et les Artistes et artisans du Grand Lévis (AAGL), la grande quantité d’opportunités pour que leurs participants trouvent un marché qui leur convient demande une organisation supplémentaire pour combler les tables disponibles. C’est dès le printemps et même parfois avant que les salons et marchés débutent leur recrutement.
Foire aux cadeaux de l'AAGL Photo : Gilles Boutin
«Il y a plusieurs marchés, il y a beaucoup de compétition. Ce n’est pas parce que nos artisans font partie de notre association qu’on les empêche d’aller participer à d’autres marchés. Il faut s’y prendre tôt pour offrir les places», raconte Émilie Caron, administratrice au sein du conseil d’administration (CA) de l’AAGL.
Malgré tout, tout le monde trouve chaussure à son pied et le public est au rendez-vous, certains amateurs allant à plusieurs événements alors que d’autres ne se contentent que d’un.
Pour Émilie Caron, la présence d’un artiste ou artisan au marché peut lui bénéficier à long terme, pas seulement le temps d’une vente.
«Ça fait une belle visibilité. Les gens ne vont pas nécessairement acheter à tous les artisans, mais ils vont prendre des cartes d’affaires et peuvent passer des commandes plus tard. On reçoit des commentaires de gens qui ont connu un artisan une année précédente et qui reviennent l’année d’après pour un article précis», souligne-t-elle.
Du côté de l’AAGL, le marché du temps des Fêtes n’est pas le seul événement organisé pour la promotion de leurs membres durant l’année. L’organisation tient également un marché aux Galeries Chagnon en février, un salon du livre au printemps et organisera pour la première fois un marché à l’occasion de la fête des Mères cette année.
«Les gens veulent savoir où sont les artisans. Ce sont des événements qui sont connus à Lévis et qui permettent de bonnes ventes. Ce n’est pas nécessairement le marché de Noël qui est meilleur pour les ventes que d’autres», indique Catherine Marmen, autrice et administratrice au sein du CA de l’AAGL.
«En faisant différents marchés dans différentes périodes, on va chercher des publics cibles différents. Par exemple, aux Galeries Chagnon, on profite du trafic naturel qui s’y fait. Le marché de Noël est notre plus gros événement avec le plus grand nombre d’artisans. Donc, ça peut ouvrir à un public plus large. Il faut aller chercher des périodes stratégiques», conclut Émilie Caron.
Cette année, la Foire aux cadeaux de l’AAGL a eu lieu le 22 novembre dernier au Complexe 2 Glaces Honco et rassemblait plus de 45 exposants.