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Conférence

Salvatoré, l’entreprise familiale devenue grande

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La 3e génération, composée de cinq frères et sœurs, a racheté l’entreprise familiale en septembre 2018. Photo : Courtoisie - Pizza Salvatoré

07 avr. 2023 08:59

Née en Beauce et présente à Lévis à travers ses trois restaurants, Pizza Salvatoré est un modèle de réussite dans la région avec son expansion. Élisabeth et Sébastien Abbatiello, deux des cinq frères et sœurs désormais à la tête de l’entreprise, sont venus partager leurs stratégies aux gens d’affaires lors d’un dîner conférence de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis, le 22 mars dernier.

Par Aude Malaret - audemalaret@journaldelevis.ca

Depuis deux ans, Pizza Salvatoré ouvre un nouveau restaurant toutes les deux semaines, une cadence qui s’est accélérée dans les dernières années et qui pourrait même atteindre trois restaurants par mois. L’entreprise compte actuellement 66 restaurants et dépassera les 70 dans les prochains mois.

Si l’objectif n’est pas le nombre de salles qui s’ajouteront, les dirigeants de l’entreprise veulent plutôt que «chaque restaurant soit financièrement en santé». D’ailleurs, lors de l’implantation d’une nouvelle succursale, l’un des critères repose sur le nombre de portes pouvant être servies en 10 minutes.

Toutes les ouvertures sont des créations de restaurant, puisque l’entreprise n’a pas choisi de croître par l’acquisition de salles existantes. C’est plutôt l’enseigne qui attise l’appétit des gros joueurs, même si l’entreprise familiale n’a pas l’intention «de se laisser manger».

Pour soutenir sa croissance, Pizza Salvatoré s’est divisée en plusieurs branches qui sont chacune des entreprises à part entière. En plus de l’entreprise de restauration, Salvatoré compte une entreprise de construction commerciale, une entreprise de distribution spécialisée dans l’importation des cartons de pizza, une agence de placement de main-d’œuvre en télétravail, qui lui permet de faire appel à des travailleurs au Maroc en comptabilité et en graphisme notamment afin de combler le manque de ressources et de faire des économies, et finalement une société immobilière qui gère 22 immeubles commerciaux.

Une histoire de famille

Arrivé en bateau après la Seconde guerre mondiale, Salvatoré Abbatiello, un immigrant italien, fait goûter la pizza à sa belle-famille lors d’une soirée pour le réveillon du Nouvel An.

De là née l’idée d’ouvrir un premier restaurant en 1964 à Saint-Georges, en Beauce. Le couple élève ses sept enfants au deuxième étage et c’est justement l’un des fils qui rachètera l’enseigne familiale pour en faire un réseau de franchise de 13 restaurants.

Des réseaux sociaux au cœur de la stratégie

Avec des vidéos qui culminent à plusieurs millions de vues sur les réseaux sociaux, l’entreprise familiale Pizza Salvatoré, désormais entre les mains de la jeune génération et troisième de la famille, mise sur des publications à haut potentiel de devenir viral pour se démarquer.

Pour les cinq frères et sœurs qui ont repris l’entreprise en 2018, « il est inconcevable de ne pas être sur les réseaux sociaux», qui peuvent générer d’importantes sources de revenus, selon eux. Facebook, TikTok et Instagram sont au cœur de l’organisation marketing de l’enseigne. Leur stratégie : être tendance, divertir et informer. Le moyen : des vidéos de quelques minutes filmées à partir d’un téléphone cellulaire, très peu coûteuses à produire.

Oubliés les spéciaux de la semaine, place à l’humour et au divertissement. «On veut que notre nom et notre logo soient présents dans un contexte où les gens ont du fun», souligne Sébastien Abbatiello. Musique ou bruitage incontournable, défi du moment, collaboration avec des influenceurs en vue, «il faut être conscient de ce qui se passe autour de soi», explique Élisabeth Abbatiello.

Le contenu permet ainsi à l’entreprise de se connecter avec ses clients et même d’engager la conversation, qu’il s’agisse de la meilleure façon de couper sa pizza ou de la prochaine poutine qui sera au menu de la semaine de la poutine. «Quand on publie un contenu, il faut s’assurer que ça respecte une niche», ajoute-t-elle.

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