Si ce cap n'est pas atteint, le regroupement craint que les entreprises de plusieurs régions et secteurs n'auront «tout simplement plus assez de main-d'œuvre» pour poursuivre leurs opérations.
«Les seuils proposés par le gouvernement pour les prochaines années sont trop bas et seraient catastrophiques pour l'économie québécoise», estime même la FCCQ.
«L'accélération de grands projets énergétiques et d'infrastructures est très bien accueillie et permettrait de diversifier nos marchés dans le contexte commercial incertain que l'on connait. Mais pour réaliser des projets, ça prend des travailleurs. On ne peut pas remplacer un installateur de pylône électrique par un robot. Un diplômé en chimie de l'Université de Montréal n'ira pas occuper un poste vacant de soudeur à Baie-Comeau. Nous ne réclamons pas 106 000 travailleurs immigrants par année par idéologie, mais par nécessité économique», a déclaré Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.
Lors de son passage en commission parlementaire, la fédération a aussi demandé que le maintien sur le territoire des travailleurs étrangers temporaires (TET) à l'emploi au Québec soit assuré. Selon la FCCQ, cette mesure doit s'accompagner d'un moratoire sur les restrictions imposées au Programme des travailleurs étrangers temporaires depuis septembre 2024, en collaboration avec le gouvernement fédéral.
Dans un autre ordre d'idées, réfutant l'argument selon lequel le Québec aaurait atteint ou même dépassé sa capacité d'accueil», l'association réclame qu'une analyse chiffrée de la capacité d'accueil soit faite, région par région.
«Cette capacité n'est pas statique. Le Québec et les municipalités peuvent agir pour l'augmenter, notamment en allégeant la réglementation et en réduisant les délais qui freinent la construction de logements», a ajouté la FCCQ.
Enfin, la fédération a proposé à Québec d'élargir la reconnaissance des diplômes et des acquis des travailleurs immigrants, que le processus d'accréditation afférent à l'octroi des permis de travail soit accéléré et que le gouvernement communique mieux sur les différents outils disponibles auprès des employeurs pour faciliter la reconnaissance des acquis de leurs travailleurs.